Entre soixante et cent vingt nouveaux cas de tumeurs neuroendocrines sont enregistrés annuellement en Algérie, selon le professeur Kamel Bouzid, président de la Société algérienne d'oncologie médicale (SAOM). Ce dernier s'exprimait à l'occasion de l'Advisory board international, tenu samedi dernier à Alger, qui a regroupé des praticiens spécialistes algériens, tunisiens, égyptiens et français. Cette rencontre scientifique, organisée par Novartis Oncologie Algérie, dont l'engagement dans la lutte contre le cancer n'est plus à démonter, a permis de faire le point sur cette pathologie qui fait partie des cancers «orphelins». Les tumeurs neuroendocrines digestives sont rares, avec, dans le monde, une ambivalence annuelle variant entre trois et quatre pour 100.000 personnes. Cette incidence a été cependant multipliée par cinq en trente ans. L'objectif que se sont donnés les animateurs de cette rencontre, qui a réuni des oncologues, des gastro-entérologues, des chirurgiens, des pathologistes, des endocrinologues, des médecines nucléaires et des radiologues, est de faire le point sur les dernières avancées diagnostiques et sur l'évolution des traitements et de partager les expériences respectives des différents pays. Le professeur Eric Baudin de l'institut parisien Gustave-Roussy, présent à cette rencontre, a souligné que, globalement, la médiane de survie des cancéreux est en train d'augmenter. Pour ce qui est des tumeurs neuroendocrines, nous disposons d'armes thérapeutiques qui permettent de ralentir la maladie. Le professeur Bouzid a, pour sa part, expliqué que les thérapies ciblées donnent de bons résultats et que, grâce à la médecine nucléaire qui se pratique en Algérie, l'espérance de vie des malades a évolué entre dix et vingt ans. Il est à noter que Novartis a mis en place une étude internationale sur cette pathologie GEP/NET (Tumeurs Neuroendocrine d'origine Gastro-entéro-pancréatique), entamée au cours de l'exercice 2010, incluant plusieurs centres algériens (Alger, Annaba et Oran). Ce qu'il faut retenir aussi, c'est que l'âge moyen auquel le diagnostic est posé, concernant ces tumeurs, se situe autour de soixante- cinq ans. Y. S.