Photo : Sahel De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar Habituellement, pour la première moitié de ce mois, le nombre de baigneurs oscille entre 500 000 et un million. La chaleur caniculaire qui a sévi ces derniers jours sur l'ensemble de la région nord du pays et la proximité du mois de Ramadhan, attendu pour le début août, ont visiblement incité beaucoup de familles à partir un peu plus tôt en vacances cette année. Malgré le retard enregistré dans la préparation de la présente saison estivale, les conditions d'hygiène et la gestion des plages sont jugées acceptables par les estivants. Grâce aux subventions de la wilaya et à l'appui de la Direction de l'action sociale à travers son programme «Blanche Algérie», les huit communes côtières ont déployé des efforts exceptionnels afin de mettre leurs hôtes dans des conditions adéquates pour un beau séjour au bord de la mer. Une équipe de 10 ouvriers, dotée en matériel nécessaire, procède tous les matins au nettoyage de chaque plage. A partir de 8 heures du matin, toutes les ordures sont levées et le rivage est apprêté pour recevoir son flux quotidien de baigneurs et de visiteurs. Sur place, de jeunes «débrouillards» proposent H24 des parasols, des chaises, des pédalos et d'autres petites commodités. A travers tout le littoral de la wilaya, la présence de ces «plagistes occasionnels» – faute de mieux – rend beaucoup de services aux baigneurs de passage et aux familles. Il est vrai qu'ils plantent leurs parasols un peu partout, mais cela n'empêche pas les baigneurs qui ne sollicitent pas leur concours de s'installer à la place de leur choix. Certains responsables parlent abusivement de squat, alors que sur le terrain, les autorités compétentes n'ont absolument rien entrepris dans ce sens. Même les postes de secours de la Protection civile n'ont pas été rénovés et se trouvent, pour l'essentiel, dans un état de délabrement regrettable. Il est facile de pérorer sur la loi et le rôle qui devait être celui des professionnels du tourisme, mais nos plages nécessitent beaucoup d'aménagement avant leur mise en concession. L'on a appris que la Direction du tourisme vient de bénéficier d'une première opération d'étude et d'aménagement de 12 plages sur les 45 existantes. L'annonce est bonne, mais l'estivant attend toujours du concret. Il va falloir exécuter ce projet pour permettre aux «professionnels» d'investir dans la gérance et l'exploitation. Pour le moment, seules les plages attenantes aux hôtels balnéaires, soit moins de 10% des espaces disponibles, sont annuellement louées aux exploitants concernés à titre de gré à gré. On se fixe l'horizon 2014 pour l'aménagement des 45 plages existantes et le passage à l'adjudication des plages aux professionnels. L'initiative est louable dans la mesure où elle permettra aux baigneurs de disposer de meilleurs services et à la direction de tutelle de rentabiliser ce créneau créateur d'emplois saisonniers. Il ne suffit pas de promettre, il faut agir.