Le comité d'affaires algéro-nippon est désormais ouvert au privé. En effet, après avoir assuré la coprésidence de ce comité pendant dix-sept ans, Sonatrach a cédé «le flambeau» au Forum des chefs d'entreprise (FCE). Ce changement ne signifie pas le retrait de Sonatrach de ce comité, puisque l'entreprise restera membre actif de ce comité coprésidé pour la partie nippone par JGC Corporation, spécialisée dans la construction d'installations de traitement du pétrole et d'unités de gaz. La cérémonie de passation de la coprésidence a eu lieu dimanche soir à l'hôtel Hilton en présence du président du FCE, M. Redha Hamiani, du P-DG de Sonatrach, M. Mohamed Meziane, du coprésident du comité algéro-japonais, du P-DG de JGC, M. Yoshihiro Shigehisa, du président du CNES, M. Mohamed Seghir Babes, de diplomates et de nombreux hommes d'affaires et chefs d'entreprise algériens et japonais. Cette étape marque la réorganisation du comité créé pour rappel en 1991. Une manière de permettre aux entreprises relevant du secteur privé de contribuer à la promotion des relations économiques entre les deux pays au-delà des hydrocarbures, selon le président du FCE. «Les deux pays veulent élargir le domaine de leur coopération et sortir du cadre des hydrocarbures pour englober d'autres secteurs non moins importants à même de booster les échanges entre les deux pays», a souligné à ce sujet M. Hamiani considérant l'initiative «évidente au regard des mutations de l'économie algérienne et notamment de la place qu'occupe désormais le secteur privé dans l'économie nationale». Et de regretter par la même occasion la faiblesse des échanges entre les deux pays. «La situation actuelle ne reflète ni le potentiel économique ni l'ambition des deux pays. Entre 1992 et 2007, nos importations vers le Japon ne représentaient que 4% de nos importations globales dont 95% de biens industriels. Elles ont atteint 1 million de dollars en 2007», a expliqué M. Hamiani. Les exportations algériennes vers le Japon ont également baissé selon la même source. Elles sont passées de 121 millions de dollars en 2004 à 55 millions en 2006, selon la même source. Même constat pour les investissements japonais en Algérie. En dehors des hydrocarbures, les entreprises nipponnes sont quasiment absentes en Algérie. «Nous partageons tous la volonté de donner une sérieuse impulsion aux échanges entre les deux parties», a noté, pour sa part, le P-DG de Sonatrach qui considère ce changement comme «une nouvelle ère prometteuse». C'est aussi une manière, toujours selon Mohamed Meziane, de diversifier et d'enrichir les échanges. Côté japonais, c'est également la réjouissance après cette mutation. Le coprésident du comité conjoint algéro-japonais, M. Shigehisa, a mis en exergue l'importance de la PME-PMI dans le développement des économies et des partenariats entre les pays. A titre indicatif, au Japon 36 000 PME/PMI emploient plus de 100 salariés. S. I.
Des hommes d'affaires nippons à Alger les 24 et 25 novembre prochain Une importante délégation d'hommes d'affaires japonais effectuera les 24 et 25 novembre une visite à Alger pour étudier le marché algérien. Il s'agit aussi de nouer des contacts avec des entreprises nationales dans le but d'examiner les possibilités de partenariat. L'information a été donnée dimanche par M. Shigehisa Yoshihiro, représentant de la puissante organisation patronale japonaise Keidanren à l'occasion de la cérémonie de passation de la coprésidence du comité économique algéro-japonais entre Sonatrach et le FCE. Le Keidanren est une association qui regroupe 2 000 parmi les plus importantes entreprises nippones. L'Algérie est le seul pays d'Afrique du Nord avec qui l'organisation patronale japonaise entretient des relations d'affaires, selon M. Shigehisa qui est, à titre indicatif, premier responsable de JGC dont une représentation sera prochainement ouverte en Algérie.