L'initiative est devenue évidente au regard des mutations de l'économie algérienne. Le FCE réanime désormais le partenariat algéro-japonais, en le sortant du carcan des hydrocarbures. En effet, Sonatrach passe la main au FCE (Forum des chefs d'entreprises) dans la présidence du Comité économique algéro-japonais. Une instance de coopération qui se limitait jusque-là au seul domaine des hydrocarbures. Désormais, c'est le FCE qui coprésidera le Comité économique algéro-japonais à la place de Sonatrach qui reste cependant un membre actif au sein de cet organisme. Cette décision est le fruit d'une maturation de plusieurs mois, a-t-on signalé à la faveur de la cérémonie de passation de la coprésidence. Cette dernière s'est déroulée en présence du président du FCE, M.Rédha Hamiani, du P-DG de Sonatrach, M.Mohamed Meziane, du coprésident du Comité algéro-japonais et P-DG de JGC, M.Yoshihiro Shigehisa, du président du Cnes, M.Babès, de diplomates et de nombreux hommes d'affaires et chefs d'entreprise algériens et japonais. Selon M.Shigehisa, co-président du Comité conjoint algéro-japonais, cette décision fait ressortir la volonté des hommes d'affaires japonais de développer les échanges avec l'Algérie en mettant l'accent sur l'importance de la PMI- PME qui est à l'origine «du miracle japonais de l'après-guerre». M.Hamiani, nouveau co-président du comité conjoint, a pour sa part déclaré: «Les deux pays veulent élargir le domaine de leur coopération et sortir du cadre des hydrocarbures pour englober d'autres secteurs non moins importants à même de booster les échanges entre les deux pays.» Selon ce dernier, cette reconfiguration du schéma qui encadre les échanges entre le Japon et l'Algérie, compte donner un coup de fouet salutaire à des échanges commerciaux limités. Puisqu'il estime que les échanges algéro-nippons ne reflètent pas le potentiel économique des deux pays. Alors que le volume des échanges commerciaux a été de l'ordre de 55 millions de dollars en 2006, en nette baisse par rapport aux 121 millions de dollars enregistrés en 2004. Par ailleurs, le patron du FCE fait savoir que l'idée d'élargir le comité conjoint algéro-japonais aux entreprises hors hydrocarbures a été favorablement accueillie par les ministres de l'Energie et des Mines et des Affaires étrangères. M.Hamiani ajoute que cette option est devenue inéluctable au vu de la place qu'occupe désormais le secteur privé dans l'économie nationale. Saluant cette adaptation, M.Meziane a fait savoir qu'il faut tirer le «plus grand bénéfice au profit de nos entreprises» de même qu'il a précisé que Sonatrach ne se retire pas du comité conjoint mais reste un membre actif. Notons enfin, qu'une importante délégation d'hommes d'affaires japonais foulera le sol algérien les 24 et 25 novembre prochain pour étudier le marché algérien et entrevoir les divers domaines de partenariat et d'investissement hors hydrocarbures. Le Comité conjoint algéro-japonais a été créé en 1991 et tiendra sa 6e session en novembre 2008 à Alger.