Photo : Riad Par Amirouche Yazid Le Conseil national économique et social (CNES) est à la tête de l'Association internationale des conseils économiques et sociaux et institutions similaires (AICESIS). C'est ce qu'a décidé l'Assemblée générale de cette organisation qui a tenu ses travaux à Rome. Rien ne prédisait pourtant l'accession du CNES algérien à ce poste, selon le témoignage de M. Babès qui faisait hier le point sur son séjour dans la ville Eternelle. Sans avoir donc aucune intention de briguer le poste, le CNES algérien a été choisi par le groupe africain, le continent à qui revient la mandature 2011-2013. «C'était le tour de l'Afrique, et le groupe africain, suite à un large consensus, a jeté son dévolu sur l'Algérie pour présider l'association», explique M. Babès. Que compte faire l'Algérie lors de la présidence de cette organisation ? Le conférencier a estimé que l'association internationale des conseils économiques et sociaux et institutions assimilées doit passer à un format qui lui permettra de dire son mot dans l'agenda mondial. C'est dans ce sens que l'Algérie va abriter un symposium en 2012 pour étudier les meilleures façons de place cette organisation et ce qu'elle représente dans les institutions. Il faut noter que les travaux de cette AG ont été tenus sous le thème «Le rôle des conseils économiques et sociauxdans la nouvelle gouvernance mondiale économique, sociale et environnementale». Le président du Conseil national économique et social est revenu aussi sur les débats et les recommandations issues des Assises nationales de la société civile. Il a déclaré, à cet effet, qu'il y a une volonté fondamentale émanant de la société civile. Cette revendication porte sur les espaces passerelles entre la société civile et les institutions. Pour M. Babès, «la société civile entend bien dire son mot dans la gouvernance et la prise de décision. Elle veut que la voix du citoyen soit entendue et que le citoyen soit impliqué dans la gouvernance. Le citoyen réclame son rôle dans la gestion». Le conférencier a souhaité voir «confier à la société civile un rôle important comme cela se fait dans les pays avancés en matière d'organisation sociale et de représentation dans les institutions». Il recommande ainsi de redonner à la société civile son juste espace, un espace qui doit être reconnu institutionnellement. Sur la question économique, le président du CNES a défendu l'émergence d'une économie de l'offre tout en œuvrant à s'éloigner d'une économie basée sur les hydrocarbures.