1 322 599 élèves vont subir aujourd'hui les examens de la 6ème AF. La session de l'année scolaire 2007/2008 se distingue par le fait qu'elle concerne aussi les élèves de la 5ème année primaire. Le nombre de candidats de l'ancien système est de 772 464 alors que ceux du nouveau programme sont estimés à 550 135. L'examen que subiront les élèves de la cinquième année, c'est-à-dire ceux du nouveau système, est appelé «examen de fin du cycle primaire». Les candidats issus de ce nouveau système passeront cependant un examen de formalité dans le sens où ils rejoindront tous le palier supérieur à la prochaine rentrée scolaire sans aucune exigence de résultat. Les résultats qu'ils obtiendront ne seront pas pris en compte. Il s'agit là d'un des points noirs, d'une liste assez longue, de la réforme de Benbouzid. Ce dernier se déclare satisfait, nonobstant les carences et les défaillances maintes fois indiquées par des pédagogues, de l'avancement du processus de la réforme qu'il évalue, dans une récente sortie médiatique, à 90%. Pour les candidats qui n'obtiendront pas une moyenne supérieure ou égale à 5/10, une session de «rattrapage obligatoire» est prévue au mois de juin prochain. Au-delà de ce que porterait la réforme, il convient de relever que la mesure stipulant le passage de tous les candidats de ce système au palier supérieur ne devait pas être annoncée aux élèves au milieu de l'année scolaire, comme l'a fait l'inamovible Benbouzid. Une maladresse qui s'est répercutée sur l'assiduité des écoliers. Ce n'est pas tout : le ministre a institué une session de rattrapage au moment où tous les candidats sont assurés de passer à l'enseignement moyen. Mais pour le ministre, l'objectif est autre : «Nous voulons centraliser et diagnostiquer les difficultés que rencontrent les élèves. Ils seront dès lors suivis pédagogiquement au cas par cas afin qu'ils s'adaptent dans le palier supérieur», avait-il annoncé dans une rencontre avec les directeurs de l'éducation des 48 wilayas du pays tenue à Alger. Le ministre ajoute que «la session de rattrapage concernera également les élèves ayant suivi l'ancien programme, même s'ils seront tous admis en première année moyenne. L'institution de cet examen n'a pas pour but de sanctionner les élèves ou de les exclure, mais d'évaluer leurs acquis dans les matières essentielles et d'appréhender leur niveau afin d'assurer les correctifs nécessaires par un accompagnement soutenu». L'examen de la sixième signera la fin d'un processus de réforme de l'enseignement primaire. Il enregistre une hausse du nombre de candidats, qui passe de 740 383 à la session de 2006/2007 à 1 322 599 pour la présente session. Qualifiée de «progression exceptionnelle», le ministre de l'Education explique la hausse du nombre de candidats par l'arrivée simultanée d'une double cohorte d'élèves composée de ceux ayant suivi l'ancien système d'enseignement et ceux ayant suivi le nouveau. Les candidats de la sixième seront testés aujourd'hui dans trois épreuves. La langue arabe (coefficient 2), les mathématiques (coefficient 2) et la langue française (coefficient 1). L'annonce des résultats est prévue pour le 6 juin. Des résultats que personne n'attendra puisque les 1 322 599 candidats se retrouveront dès septembre prochain dans l'enseignement moyen. A. Y.