Photo : M. Hacène Par Bahia Aliouche Plusieurs projets de partenariat, dans le domaine ferroviaire (signalisations, technologie de communication, ports et aéroports), ainsi que dans la transformation de plastique (création d'un site de production de portes et fenêtres en PVC), sont en discussion entre l'Algérie et l'Autriche.C'est ce qu'a annoncé à la Tribune Mme Ulrike Straka, conseillère commerciale auprès de l'ambassade d'Autriche. Rencontrée en marge de la conférence de presse consacrée au thème du «transfert de la technologie autrichienne en Algérie dans le domaine de l'eau», Mme Ulrike nous a confié : «L'Autriche manifeste un intérêt particulier aux différents secteurs en Algérie. Ainsi, des perspectives de coopération entre l'Algérie et l'Autriche s'annoncent prometteuses, notamment dans les domaines de l'environnement et des énergies renouvelables, l'agriculture, ainsi que dans la transformation du plastique.» Prenant à titre d'exemple le domaine de l'agriculture, Mme Ulrike a indiqué : «L'Autriche souhaite renforcer la coopération déjà établie entres les institutions algériennes et autrichiennes en matière de transfert de savoir- faire et de soutien à l'élevage.» Et de préciser : «Cette coopération pourrait concerner les techniques de nutrition et de santé animale, les techniques d'insémination artificielle pour améliorer le cheptel bovin ainsi que la production laitière.» Les machines agricoles et la gestion des forêts, ajoute-t-elle, sont aussi au centre de l'intérêt des entreprises autrichiennes. C'est dire que l'Autriche veut arracher sa part dans le programme quinquennal 2010-2014, lancé par le gouvernement algérien, pour lequel une enveloppe de 286 milliards de dollars est allouée.L'Algérie est devenue, souligne la conseillère commerciale auprès de l'ambassade d'Autriche, un partenaire économique fiable de l'Autriche. Des entreprises autrichiennes, au nombre de dix, ont commencé à investir en Algérie notamment dans l'infrastructure ferroviaire, l'infrastructure hydraulique et environnementale, l'industrie pharmaceutique, la construction, ainsi que les équipements industriels.Parmi les sociétés autrichiennes activant en Algérie figure Siemens Estel, Sandoz Algérie (industrie pharmaceutique), Strabag (construction du métro d'Alger), Wabag (installation des stations d'épuration d'eau), Fleischmann Consult et Obermeyer Bernard Ingenieure (bureaux d'études pour voies ferrées et autres), Doka (coffrage) et récemment Kapsch (télécommunications).Afin de renforcer davantage les relations économiques entre les deux pays, l'ambassade d'Autriche à Alger assure, selon sa conseillère commerciale, des missions économiques au profit des hommes d'affaires autrichiens, et ce, afin de mettre à l'évidence les opportunités d'investissement en Algérie. «En octobre prochain, une délégation autrichienne multisectorielle entamera une visite en l'Algérie, pour conclure des partenariats fructueux», a-t-elle indiqué.Au chapitre des échanges commerciaux algéro- autrichiens, Mme Ulrike Straka a précisé qu'ils se sont établis, en 2010, à près de 300 millions d'euros. «C'est dérisoire par rapport à l'année 2009», estime-t-elle avant d'expliquer qu'après la crise financière de 2008, il y avait un ralentissement de l'activité industrielle, et donc des besoins en pétrole.