Ouverte en ce début de ramadhan, la kheima de Hyundai, installée dans le showroom du concessionnaire, situé dans le quartier du Ruisseau, a abrité dans la soirée de dimanche dernier un savoureux concert, servit par le talentueux et très prometteur groupe de musiciens El Dey.C'est sous un chapiteau que la soirée a eu lieu devant un public restreint, ce qui a donné à ce show une ambiance intimiste qui n'était pas pour déplaire. Le décor est dominé par le blanc et le bleu, les couleurs de la maison. Des petits poufs et des tables basses sont disposés tout autour de la scène. Un espace de jeux est également aménagé à l'intérieur permettant aux accros de s'éclater avec la XBox. Côté loisirs on y retrouve également un espace multimédia pour les inconditionnels de la toile. Côté ambiance, El Dey a brillamment réussi à faire bouger l'assistance qui est demeurée «sage» depuis le début de la soirée. Agée d'à peine trois ans, cette formation musicale, constituée essentiellement de jeunes dont la tranche d'âge se situe entre 25-26 ans, se distingue par sa polyvalence et sa capacité à passer aisément d'un genre à l'autre tout en apportant sa touche, ses arrangements. En fait, il est difficile de classer El Dey dans un genre musical ou dans un autre, si l'on se fie à leur répertoire mitigé où les textes châabi sont chantés avec une musique enrichie de sonorités de gnaouie. C'est le cas du titre «Noudjoum ellil» superbement reprit par El Dey ou encore «Babour ellouh» repris carrément en flamenco. Avec Sami Boukhechba à la guitare, Samir Merabet au gumbri, Mounir Bouafia aux percussions, Gaya Menouer à la basse et Ahmed Abraz au chant, le groupe El Dey a régalé le public de la kheima avec son style, plutôt ses styles, où la fusion constitue le fil d'Ariane. Le quintet interprétera également le morceau «Koum ightanem saâ hania» en l'habillant de sonorités flamenco. Le public aura aussi droit à de l'authentique diwan comme «la illah illa Allah» et «Djilali dawi hali». Très à l'aise sur scène, les musiciens ne tardent pas à établir le lien avec leur public, ce qui leur permettra de lancer à l'adresse des jeunes des invitations à danser et de se faire entendre. La piste se remplit en un clin d'œil.Leur tour de chant bouclé, les cinq musiciens quittent la scène sous les applaudissements et cèdent la place à un DJ qui prendra le relais pour animer l'ambiance avec un karaoké, idéal pour se détendre et s'amuser en groupe. Avant l'entrée des artistes sur scène, entre El Dey et le DJ, et en interlude, il y aura le comédien Mohamed Chaib qui aura toujours le bon mot et le bon geste pour faire rire l'assistance. Il poussera la bouffonnerie jusqu'à rejoindre les artistes sur scène pour improviser son numéro.En plus de son caractère convivial, la kheima de Hyundai affiche également un programme alléchant pour tout le mois de ramadhan et offre aux algérois une autre destination pour des veillées joyeuses. Parmi les têtes d'affiche, on citera le chanteur Bâaziz et pleins d'autres et tout cela à petit prix qui varie entre 500 et 600 DA, jeux compris. Pour ceux qui ont ratés le concert d'El Dey, ses musiciens donneront un concert le 13 août prochain, au grand chapiteau de la Médina de la radio nationale et un autre le 17 août prochain au Casif de Sidi Fredj. W. S. Exposition de calligraphie et miniature au Hilton Une exposition intitulée «Encre et lumière» regroupant les œuvres d'une trentaine de calligraphes et de miniaturistes algériens se tient depuis samedi dernier à la galerie d'art Ahlem de l'hôtel Hilton d'Alger. De nombreux tableaux réalisés par les artistes dans différents styles et techniques sont exposés jusqu'au 25 août prochain, mettant en valeur la calligraphie et la miniature, deux arts propres à la culture musulmane au cachet à la fois littéraire et spirituel. L'ensemble des artistes participants à l'exposition sont de l'école de calligraphie de Médéa et de la Société des Beaux-arts d'Alger. Les œuvres présentées offrent un éventail de couleurs et de formes qui plonge celui qui les observe dans une époque lointaine où la civilisation musulmane était à son apogée. Certaines sont réalisées avec de l'encre de Chine et le fusain, d'autres avec de la dorure sur soie. Le Maghribi avec ses multiples variantes et le Koufi semblent représenter les styles les plus appréciés par les artistes, même s'ils n'ont pas manqué de leur donner un cadre contemporain avec une empreinte personnelle pour certains. Des tableaux comprenant des versets du Coran ou des vers poétiques, écrits dans le style Koufi ou Maghribi, en noir, en bleu sombre ou en doré, sont présents comme d'autres œuvres réalisées par des plasticiens, adeptes de la tendance abstraite ou encore de la décoration florale et des arabesques. L'exposition se tient dans la perspective de faire mieux connaître l'art de la calligraphie et de la miniature, de participer à leur sauvegarde, de donner aux jeunes calligraphes l'opportunité de faire connaître leur travail et de créer un espace d'échanges d'expériences entre les artistes algériens, selon les organisateurs.