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La kheïma, un concept qui plaît et qui rapporte
à la première semaine du mois de Ramadhan, les soirées commencent à s'animer
Publié dans La Tribune le 27 - 08 - 2009

Lever de rideau, juste après la rupture du jeûne pour des nuits aux ambiances de chicha, de thé où s'entremêlent le traditionnel et le branché ! Que deviendraient nos soirées ramadhanesques sans ces nombreuses kheïmas aux atmosphères si particulières qui nous reviennent chaque année avec encore plus de surprises ? La question vaut la peine d'être posée, à voir l'engouement que suscitent ces petits espaces où vont se réfugier de plus en plus d'Algérois en soirée, plus particulièrement les jeunes ! Avides de détente et de simplicité, ils affectionnent particulièrement ces kheïmas. Ambiances feutrées ou quaadate modernisées, décorations orientales et traditionnelles ou simples dispositions de tables dans un décor épuré… ces espaces attirent. On s'y sent bien. L'air y est léger et l'ambiance très conviviale, voire intimiste. Au fil des années, la kheïma est devenu un concept branché et incontournable pour être dans l'air du temps ramadhanesque. C'est forcément devenu un concept qui rapporte gros à ceux qui, à chaque Ramadhan, le relancent… Cette année, plusieurs kheïmas, installées dans des hôtels, chez des concessionnaires automobiles ou dans des cafés de la capitale reviennent sur le devant de la scène culturelle ramadhanesque avec quelques-unes un peu plus actives que d'autres en cette première semaine du mois sacré. Celle qui se démarque le plus dans l'Algérois depuis le début de Ramadhan n'est autre que la kheïma abritée par Hyundai. Il s'agit de l'équipe de la kheïma du club de golf de l'an dernier qui a choisi de se faire sponsoriser cette année par un concessionnaire automobile. Des chapiteaux blancs ont été installés sur la terrasse du showroom du Ruisseau. 1 200 places assises ont été disposées selon différentes ambiances. Quaadate sous le chapiteau de plus de 400 m⊃2; ou pour les adeptes du grand air, un espace découvert avec tables de billard, Playstation 3Wii, tables de ping-pong, jeux de dominos, jeux d'échecs, jeux de société… Mais aussi un espace Internet pour les mordus de connexions ou les accros de Facebook désireux de communiquer leurs impressions de soirées en live. L'accès varie entre 300 et 600 dinars selon le groupe à l'affiche pour la soirée. Au programme pour le mois, Ouled el hadja Meghnia, Djezma, Baaziz, l'humoriste Abdelkader el secteur, Souad Massi et bien d'autres… et dans cet espace conçu pour offrir une ambiance de bien-être mais aussi pour engranger du profit et amortir un coût d'investissement de 10 millions de dinars, tel qu'annoncé par un des trois jeunes initiateurs et gérants de la kheïma. Rencontré sur les lieux, Racim explique que, cette année, le projet a coûté plus cher que l'an dernier en raison d'améliorations en matière de sonorisation et de décoration. Pour rentabiliser le tout, on ne vous laisse pas mourir de faim, des kiosques de restauration sont sur place pour assouvir les petits creux : crêpes, glaces, sandwichs, gâteaux, etc. les prix sont relativement abordables. Les boissons se vendent à partir de 150 dinars, les chicha à partir de 700, les tables de billard et les Wii sont accessibles pour 800 dinars de l'heure… et dans ces ambiances d'euphorie ramadhanesque, les jeunes se laissent aller et consomment presque sans compter… au grand bonheur de ceux qui ne manquent pas de savoir-faire et de créativité et qui ont bien compris que la kheïma est un concept qui rapporte quand on sait y faire !
F. B.

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