Côte d'Ivoire : le chef du parti de Gbagbo et 11 pro-Gbagbo inculpés Le chef du parti de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et 11 personnalités de son camp, en résidence surveillée depuis avril, ont été inculpés d'atteinte à la sûreté de l'Etat, a-t-on appris hier auprès du parquet d'Abidjan. Cela porte à près de quarante le nombre d'inculpés dans les rangs du régime déchu le 11 avril, après quatre mois d'une crise postélectorale meurtrière. Le nouveau président Alassane Ouattara a, ce week-end, «tendu la main» au camp Gbagbo, notamment les exilés au Ghana, mais les intéressés ont de nouveau exigé la libération de leurs compagnons. Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N'Guessan, le fils de Laurent Gbagbo, le Franco-Ivoirien Michel Gbagbo, et cinq autres personnes en résidence surveillée à Bouna (nord-est) ont été inculpés ces derniers jours, a déclaré Noël Djè, porte-parole par intérim du parquet d'Abidjan. Cinq autres personnes, assignées à résidence à Katiola (Centre), dont l'ex-chef des «femmes patriotes» pro-Gbagbo, Geneviève Bro Grébé, et l'ancien ministre Jean-Jacques Béchio, ont été inculpées mardi, a-t-il ajouté. En détention préventive sur les mêmes sites, les 12 inculpés sont notamment accusés d'«atteinte à la défense nationale», de «complot contre l'autorité de l'Etat», «constitution de bandes armées», «participation à un mouvement insurrectionnel» et «rébellion», a précisé M. Djè. Vingt-six pro-Gbagbo avaient déjà été inculpés d'atteinte à la sûreté de l'Etat ou d'infractions économiques et sont détenus pour l'essentiel à Boundiali (Nord). Crise au Yémen : l'ONU avertit contre la dégradation de la situation économique et humanitaire Le Conseil de sécurité de l'ONU a averti contre la dégradation de la situation économique et humanitaire au Yémen «si la crise politique persiste dans ce pays», a indiqué le centre de presse du Conseil hier. «Le Conseil (de sécurité de l'ONU) appelle toutes les parties yéménites au maximum de retenue et les exhorte à rejeter la violence. Il appelle également toutes les parties à respecter les engagements internationaux dictés dans les résolutions et lois internationales», a déclaré le président en exercice du conseil, l'ambassadeur indien Hardip Singh, lors d'une session dans la nuit du mardi. Ce responsable a souligné également la «nécessité urgente» de mettre en œuvre le processus de transition politique au Yémen pour, a-t-il dit, répondre aux aspirations du peuple yéménite. Le Conseil de sécurité de l'ONU s'inquiète, d'autre part, de l'arrêt des principaux services au Yémen, appelant toutes les parties à éviter de causer les dégâts aux infrastructures de base vitales dans le pays. Le Conseil a lancé un appel à permettre l'acheminement des aides humanitaires au Yémen, mettant en garde contre une pénurie aiguë des denrées alimentaires essentielles. Le Yémen traverse depuis janvier dernier une situation instable née des contestations populaires réclamant le départ du président Ali Abdellah Saleh et des réformes politiques et sociales.