Le wali de Tipasa a annoncé hier que tous les sites de construction de logements dans la wilaya seront désormais raccordés au système de «Triple Play» plus connu sous l'appellation de FTTH (Fiber To The Home ou fibre jusqu'au foyer), un réseau regroupant la télévision numérique, Internet et la téléphonie.Ainsi donc, les logements en construction, tous types confondus, dont a bénéficié la wilaya de Tipasa, seront tous dotés de la fibre optique afin de faciliter leur raccordement au système FTTH qui permettra aux foyers de recevoir en même temps le téléphone, Internet et la télévision numérique. L'installation de la fibre optique, qui sera obligatoire dans les plans d'architecture, se fera en même temps que celle des réseaux électrique et de gaz, a précisé le wali cité par l'APS. Désormais, pour ce type de projet, Algérie Télécom est impliquée dans la réalisation des logements, et ses responsables sont invités à participer aux réunions de la commission d'architecture, d'urbanisme et d'aménagement de la wilaya qui passe, chaque semaine, en revue tous les projets en cours de lancement et ce, afin d'organiser la plus large concertation possible et mettre au même niveau d'information l'ensemble des intervenants. Il était temps que le logement accède à la technologie à travers un plan intégré devant en théorie mettre un terme à l'anarchie dans les terrasses et les balcons des immeubles et des maisons individuelles. Le raccordement systématique du système de FTTH devra se généraliser et en urgence à toutes les régions du pays et ne pas se limiter à une ou deux wilayas pilotes. Car, pour ce projet, on n'a pas besoin d'un test. Il s'agit d'une technologie qui a fait ses preuves en termes d'efficacité et de réduction de coûts aussi bien pour le maître d'ouvrage que pour le bénéficiaire. Mais le problème du logement en Algérie ne se situe pas seulement au niveau de sa conception classique mais surtout au niveau son architecture lugubre, dans des cités-dortoirs sans commodités, ni vie, ni âme, ni espace de détente. Les logements AADL annoncé en grandes pompes au début des années 2000, ne sont pas enviables par les anciennes cités SORECAL qui, trente ans après leur réalisation, sont toujours aussi invivables, mais les habitants n'ont pas d'autre choix que de s'y entasser. Ne peut-on pas concevoir des cités belles, avec des appartements agréables ? Même certains promoteurs immobiliers réalisent des projets aussi moches que ceux des années quatre-vingts. Les spécialistes du secteur invoque le coût au mètre carré et justifie la laideur par les moyens financiers de réalisation et ensuite, les moyens des bénéficiaires. Pourtant, 80% du parc immobilier collectif est réalisé par l'Etat qui rétrocède les logements aux citoyens avec facilités de payement. Donc l'argument des moyens ne tient pas la route. Le problème est dans le choix des bureaux d'études d'architecture et des entreprises de réalisation. La pensée unique semble avoir la mainmise sur la conception du logement en Algérie. A. G.