Photo : Riad Par Amar Rafa Les formations politiques ont renoué avec les activités sur le terrain, à la faveur du week-end écoulé, avec comme point de mire deux points essentiels, à savoir préparer les prochaines échéances électorales, particulièrement les législatives et les communales de 2012, et être au diapason de la nouvelle situation créée par les réformes politiques engagées, dont les projets de textes seront soumis à la prochaine session du Parlement. Les partis aux positions réfractaires connues à l'égard des réformes, quant à eux, ne seront pas en reste, puisqu'ils comptent aller à la rencontre de leurs militants et sympathisants pour expliquer leurs positions, et récolter davantage de soutien à leur idées. Les partis de l'alliance présidentielle, d'abord, lesquels sont certainement mus par des considérations de rivalité électorale, se projettent déjà dans l'ère des préparatifs des prochaines échéances électorales de 2012. Si le FLN prévoit de mettre en place une commission interne de préparation de la stratégie électorale, le RND a également inscrit dans son calendrier la préparation des législatives et communales de 2012. Le MSP pour sa part, a décidé de réserver son université d'été, qui se tiendra après l'Aïd, à la préparation de sa stratégie en vue des échéances électorales à venir. Le doyen des partis, en effet, prévoit de mettre en place une commission interne de préparation de la stratégie électorale, suivant la décision de la réunion extraordinaire du comité central, fin juillet dernier. Son calendrier, qui prévoit également de poursuivre son programme de rencontres sur les réformes politiques, fait état de la volonté de mettre en œuvre cette instance juste après l'université d'été, initialement prévue pour la fin de la première semaine de septembre mais qui est finalement reportée sine die. Du côté de l'opposition, le RCD qui ne s'est pas encore exprimé au sujet ses prochains rendez-vous électoraux, compte poursuivre sa série de conférences sur les réformes politiques, tout autant que le FNA. Le PT organisera, quant à lui, son université d'été du 25 au 27 août, et prévoit probablement de tenir une session de son comité central, dont les préparatifs pour les prochaines échéances ne sont pas à l'ordre du jour. Le FFS projette également d'organiser des sorties sur le terrain sous forme de rencontre avec ses militants et compte particulièrement plancher sur la restructuration du parti. Cela étant, la période qui précède la rentrée sociale, est propice aux débats, comme à son habitude pour avoir permis à nombre de personnalités politiques et nationales, de s'exprimer au sujet des réformes en cours, déclinées d'abord par la volonté politique du président de la République, et depuis une semaine, par quelques bribes de mouture d'avant-projets de textes ayant atterri chez quelques initiés parmi les partis ou des titres de la presse. Le MSP, qui dit avoir été destinataire d'une copie de l'avant projet de loi portant régime électoral, ne s'est pas empêché d'exprimer, s'agissant des réformes politiques en cours, des signes d'inquiétudes au sujet de l'orientation donnée aux réformes par l'administration, qu'il accuse, d'ailleurs, de vouloir dévoyer ces même réformes. Un avis que partage le mouvement Nahda, dont le secrétaire général a mis en garde contre les conséquences de toute tentative visant à faire échec au projet de réformes politiques initiées par le président de la République. Le leader du mouvement Nahda a reproché aux décideurs le manque de transparence qui fait que le sort des propositions soumises par les partis et personnalités ayant pris part aux consultations sur les réformes politiques demeure pour le moment inconnu. Plus sceptique encore, Abdelhamid Mehri a été sans appel, avec sa phrase : «Je ne perçois pas pour l'instant une réelle volonté pour le changement.»