Sur le plan continental, l'Algérie s'est retrouvée à la troisième position derrière l'Afrique du Sud, première, avec sept médailles dont deux en or et deux en argent, et le Maroc, second, avec quatre médailles dont une en or et une en argent. Il est sans rappeler que les trois médailles de l'Algérie sont l'œuvre de la judoka Meriem Moussa (- 52 kg), pour le bronze, et des athlètes Imad Touil (or au 1500 m) et son frère Abdelmadjid (argent) dans la même épreuve. Sachant que la délégation algérienne était composée d'une vingtaine d'athlètes, peut-on conclure que les résultats sont positifs ? Il faut dire que si ces Universiades méritent une halte, c'est parce qu'étant des jeux qui concernent les universitaires, il est donc question d'une manière générale d'athlètes ne dépassant pas les 25 ans environ. Cela donne une idée sur l'état de la formation en Algérie mais aussi sur la capacité des sportifs algériens à allier sport et études. Il est clair a priori que l'université algérienne n'offre pas, pour l'instant, l'environnement nécessaire pour les sportifs afin qu'ils évoluent dans les meilleures conditions. Beaucoup de sportifs abandonnent leurs études en atteignant le haut niveau dans le sport. Lors de cette 26e édition des Universiades, l'Algérie a participé avec quatre disciplines, à savoir l'athlétisme, la plus forte délégation, le judo, le taekwondo et les échecs avec deux athlètes féminines pour chacune de ces deux dernières disciplines. En somme, seuls l'athlétisme et le judo, deux sports qui ont toujours fourni au pays des sportifs de haut niveau, même si les résultats sont jugés insuffisants par plus d'un au regard du potentiel existant, ont remporté des médailles durant cette compétition. Et ce sont des athlètes qui étaient déjà dans le haut niveau qui ont confirmé tout le bien qui est dit d'eux. Néanmoins, trois médailles sur un ensemble de 22 athlètes ayant pris part aux Jeux, est-il un résultat positif ? Il faut dire que la question qui devrait être posée en premier lieu est liée à la taille de la délégation algérienne. Quoique beaucoup de nations africaines aient été absentes à ces jeux ou bien ont participé avec une délégation réduite, il n'en demeure pas moins que les pays disposant des ressources financières nécessaires étaient présents avec force. L'Algérie aurait pu envoyer beaucoup d'autres athlètes. A moins que le sport algérien ne dispose pas d'athlètes universitaires. Ce qui ne peut être vrai. En tout cas, les fédérations algériennes concernées devraient faire une halte, à l'occasion de ces jeux, pour établir un bilan. D'autant plus que ce rendez-vous intervient à quelques jours de l'entame des Jeux africains, qui devront avoir lieu entre le 3 et le 18 septembre à Maputo au Mozambique. Une échéance importante pour le sport national si l'on croit le responsable des sports au niveau du ministre de la Jeunesse et des Sports, qui a déclaré, il y a quelques semaines, qu'une véritable analyse sera faite à l'issue de ces jeux continentaux. En somme, le résultat de trois médailles sur un ensemble d'une vingtaine d'athlètes peut être considéré comme étant une performance positive pour les disciplines concernées. Pour peu que ces sports fassent immerger de nouveaux talents à l'occasion de pareils rendez-vous. R. S. Deux médailles dont une en or pour l'athlétisme L'athlétisme algérien a remporté deux médailles, dont une en or, aux 26es Universiades d'été de Shenzhen, en Chine (12-23 août). C'est Imad Touil qui a remporté le titre mondial des 26es Universiades dans l'épreuve du 1500 m. Imad a remporté l'épreuve en 3:48.13, devant son frère Abdelmadjed (3:48.24) et le Russe Smirnov Valentin (3:48.45). Aux demi-finales, les deux frères avaient remporté leurs séries. Imad la première en 3:53.29, et Abdelmadjed la 3e en 3:42.68. Pour sa part, Megdoud Rédha Arezki a échoué de quelques centièmes de secondes pour passer au second tour du 100 m. Il s'est classé 4e de la 2e série en 10.64 (performance personnelle). Le 3e de sa série (les trois premiers qualifiés) a réalisé 10.61. Son compatriote Temacini Sief El Islam a eu moins de réussite au triple saut, se contentant d'une 12e place dans les qualificatifs du groupe A, avec un saut de 15,23 m, réalisé au 1er et au 3e essai. Un saut de 16,50m était exigé pour passer en finale du concours. L'Algérienne Amina Bettiche n'a pas pu se qualifier aux demi-finales du 1500m (dames), en se contentant d'une 6e place dans la 2e série, avec un chrono de 4:33.36. Sa série a été remportée par la l'Ukrainienne Mishchenko Anna en 4:31.78. Les cinq premières athlètes des deux séries se sont qualifiées en plus des deux meilleurs chronos. En finale du 3000m steeple, Rabie Makhlouf s'est contenté de la 9e place dans un temps de 8:50.76, nettement inférieur à son meilleur temps (8:23.56). La course a été remportée par le Portugais Paulo Alberto (8:32.26), suivi du Turc Halil Ajjas (8:32.57) et du Russe Minshin Ildar (8.34.26). Dans l'épreuve des 110 haies, le hurdler algérien s'est contenté de la 4e place de sa série, en 13.99, réalisant ainsi le 15e temps des demi-finales sur 24 athlètes. Le vainqueur de la série le Français Bascou Dimitri a été crédité de 13.62. Au 800 m, les deux coureurs algériens n'ont pu se qualifier pour la finale en occupant la 4e place de leur série respective. Abdelmadjid Touil engagé dans la 1re série a réalisé un chrono de 1:48.92, soit le 15e temps général, alors que son camarade également 4e dans la 3e série (1:48.11), loin de son meilleur chrono (1:45.94), a obtenu le 12e temps sur 24 partants. Et une en bronze pour le judo Le judo algérien a remporté une médaille de bronze aux 26es Universiades d'été de Shenzhen, en Chine (12-23 août). Six judokas au total ont été engagés par la fédération algérienne. C'est Meriem Moussa qui a décroché cette médaille de bronze de la catégorie -52 kg. Après un 1er tour (16es de finale) à blanc, Moussa Meriem a battu la Malgache Amarjargal (8e), avant de s'incliner face à la Japonaise Hashimoto Yuki en quarts de finale. L'Algérienne a été repêchée pour la médaille de bronze, et a réussi à passer avec succès trois tours : face à la Portugaise Sousa Ana, devant Chen Szyu (Chine) et la Nord-Coréenne Hye Gyong Yun. La médaille d'or de la catégorie (-52kg) est revenue à la Polonaise Suzanna Pawlikowska, vainqueur en finale de la Coréenne Ha Na Seo. L'autre médaille de bronze a été remportée par la Japonaise Hashimoto. Les autres judokas n'ont pas fait preuve de la même réussite. Amina Temmar (-78 kg), et Larbi Grini (-73kg) ont été éliminés dès le premier tour de la compétition. Temmar a battu au premier tour l'Américaine Allison Clifford, avant de perdre face à la Coréenne Gyeong Jeong et au repêchage devant la Chinoise Jie Zhang (médaillée de bronze), alors que Grini n'a pas fait long feu, et s'est fait battre dès les 32es de finale face à l'Ukrainien Iefanov Ivan. Temmar a également perdu en open aux 8es de finale face à la Russe Polina Belonsova (Russie). De son côté, Mohamed Boughorfa (-66 kg) est sorti aux 8es finale face au Georgien Shoshiashvili, après avoir battu au 1er tour l'Espagnol Uriarte Gar. Lyès Saker engagé dans la catégorie des -60 kg a été exempté des 16es de finale, mais s'est fait battre aux 8es de finale par le Français Farid Benali. De son côté, Souhila Mancer (-48 kg) a été éliminée par la Française Aurore Clemence (médaillée de bronze), aux 8es de finale, après un tour passé à blanc. Repêchée pour la médaille de bronze, l'Algérienne a échoué au second tour devant la Coréenne du Nord Cha Ok Song, après un tour à blanc.