De notre correspondant à Constantine A. Lemili Dans la wilaya de Jijel, les pouvoirs publics locaux ont été contraints de faire appel aux volontaires pour lutter contre les incendies qui ravagent l'est et l'ouest du chef-lieu de wilaya.C'est pratiquement sur 18 communes que le sinistre s'étale et plus particulièrement dans les monts boisés d'Es-Sebt, Bordj T'har, Chahna et Chakfa que le vent balaie fortement amplifiant ainsi les flammes et contribuant à leur extension vers les wilayas de Béjaïa et Skikda. Contactés par téléphone, des habitants de la commune de Chekfa nous diront la gravité de la situation insistant sur l'importance exceptionnelle de ces feux de forêts qui ont conduit près d'une quarantaine de familles, dont au moins la moitié ont vu leurs maisons totalement brûlées, à quitter leurs domiciles pour rejoindre les centres urbains des daïras de Taher, El Milia, voire Jijel. Quelque 1 300 hectares de végétation ont été détruits par ces incendies qui n'ont provoqué heureusement aucune perte en vies humaines, selon le lieutenant-colonel Abdelhamid Zighed, pour qui la situation «ne présente plus de menace, tous les foyers ayant été circonscrits, à l'exception de 2 signalés à Djemaâ Beni Hebibi (El Ancer) et à El Oueldjet (Chekfa)». Même si le feu semblait perdre en intensité en milieu d'après-midi d'hier, les appréhensions demeurent. L'administration locale a d'ailleurs pris attache avec les différents opérateurs privés et publics dont les unités sont implantées dans la zone industrielle de Taher pour prendre leur disposition en cas d'extension du sinistre jusqu'à leurs installations. Dans la wilaya de Annaba, les incendies, qui se sont déclarés depuis jeudi dernier dans différentes zones, ont ravagé une superficie de plus de 200 hectares de forêts, selon un bilan provisoire de la Protection civile. Les feux les plus importants sont signalés dans le massif forestier de l'Edough.