Photo : Riad Par Faouzia Ababsa C'est un Premier ministre qui a pris beaucoup de poids qui s'est livré aimablement au jeu des questions-réponses des journalistes. C'était hier, en marge de l'ouverture de la session d'automne du Parlement. D'abord sur les derniers attentats terroristes, Ahmed Ouyahia dira que les actes terroristes «que nous avons vécus ces dernières semaines témoignent de la nette progression de la destruction du terrorisme». Une manière d'expliquer que les terroristes sont aux abois et jouent leurs dernières cartes. Toutefois, et loin de toute euphorie, le Premier ministre a appelé à la vigilance : «Nous faisons face à des actes commis par des kamikazes. Devant des situations pareilles, la plus solide défense est la vigilance de tous, citoyens et forces de sécurité.» Pour lui, le terrorisme n'est pas encore éradiqué : «Tant qu'il reste un terroriste, c'est une bataille à mener.» M. Ouyahia n'a pas manqué, comme de coutume, de se recueillir à la mémoire des victimes et de rendre hommage aux services de sécurité dans leur ensemble. Sur le plan social, le Premier ministre a indiqué que la Tripartite se déroulera à la fin du mois en cours ou au plus tard au début du mois d'octobre. «Nous allons nous réunir avec la bonne volonté de tous et j'espère qu'il y aura des résultats.» Le Premier ministre abordera également, avec les journalistes, les réformes politiques et les différentes lois prévues pour ce faire. «Dans une semaine, le Conseil des ministres examinera les projets de loi relatifs au budget de l'Etat, au règlement budgétaire, aux partis politiques, aux associations et au code de l'information. A propos de ce dernier, il a affirmé qu'il contenait des avancées importantes, allusion à l'ouverture de l'audiovisuel et à la facilitation de délivrance des agréments pour la création de nouveaux organes de presse. Ahmed Ouyahia n'achèvera pas sa courte rencontre avec la presse sans répondre aux questions concernant la Libye. Il nous renverra dans un premiers temps aux déclarations du ministre des Affaires étrangères qui a exprimé la position officielle de l'Algérie sur le sujet. Puis ajoutera : «Se basant sur la nature des relations entre les deux peuples voisins, nous ne pouvons que dire que la relation entre les deux Etats s'améliorera avec le retour de la stabilité en Libye.» En plus clair, les relations entre les deux pays seront meilleures dès lors que les Libyens auront leur gouvernement représentatif. Même l'accueil d'une partie de la famille de Kadhafi ne dérange pas le Premier ministre. «La famille de Saddam Hussein a été accueillie sans que cela ne suscite de polémique. Il en est en de même de la famille de Ben Ali et de ce dernier en personne. L'Algérie a une histoire, des traditions. Nous avons un cas humanitaire que nous avons géré», a-t-il expliqué à sa sortie de l'hémicycle du Conseil de la Nation.