«Cinquante pour cent des pays africains n'arrivent pas à aligner leurs programmes de lutte contre la désertification faute de financement.» C'est ce qu'a annoncé le responsable chargé de la lutte contre la désertification au ministère de l'Agriculture et du développement rural, M. Abdelkader Khelifa, à l'ouverture, hier, des travaux de l'atelier de formation qui a réuni plus de 40 responsables de focaux des pays africains chargés de la lutte contre ce phénomène.Toujours selon ce responsable, ces pays demandent aux institutions internationales telles que le Secrétariat des Nations unies et le Mécanisme mondial et au Fonds mondial de l'environnement «de leur venir en aide pour qu'ils puissent aligner leurs stratégies par rapport aux programmes de développement de leur pays». D'ailleurs, les discussions de cette rencontre qui se poursuivra aujourd'hui ont porté sur l'alignement des programmes d'action nationaux de lutte contre la désertification sur la stratégie décennale de la convention s'étalant sur la période (2008-2018) et sur les programmes nationaux de développement. Cet atelier s'inscrit dans le cadre de la réunion régionale africaine prévue du 5 au 11 septembre à Alger, en prévision de la 10e Conférence des parties sur la lutte contre la désertification, prévue en octobre 2011 en Corée du Sud. Les participants à la rencontre d'hier ont mis l'accent sur les difficultés relatives à l'alignement de leur Programme d'action national (PAN) entres autres le manque de communication entre les parties concernées, ainsi que le manque d'intégration et de financements. M. Youcef Brahimi, responsable chargé de la coopération au sein du Mécanisme mondial de la lutte contre la désertification, a déclaré que «l'alignement des PAN permet aux pays de mettre en cohérence les programmes de lutte contre la désertification avec les cadres d'investissements nationaux et les différentes politiques sectorielles et créer des synergies avec des sources de financement». Cette démarche vise aussi l'implication «de différentes catégories d'acteurs au niveau national et local dans la gestion durable des terres qui est au cœur des programmes de lutte contre la désertification», ajoute M. Brahimi. Il est attendu de cette réunion l'élaboration d'une feuille de route qui servira à aider les pays en difficulté à réaliser l'alignement de leur PAN. Il faut souligner que les travaux en plénière de la réunion africaine préparatoire seront ouverts officiellement jeudi prochain à Alger en présence d'une centaine de participants. Les participants auront à préparer une plateforme de revendications et de préoccupations africaines. L'Algérie, qui préside le groupe Afrique, a pour lourde tâche la défense des intérêts du Continent africain lors de la prochaine conférence qui se tiendra en Corée du Sud. B. A.