Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
La Palestine va présenter sa demande d'adhésion à l'ONU malgré les menaces américaines Reprise des pourparlers sur le futur gouvernement en octobre prochain
Synthèse de Ghada Hamrouche Les évènements s'accélèrent au Moyen-Orient. Après la rupture des relations diplomatiques entre la Turquie et Israël. Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé, hier, que la Palestine va présenter, comme prévu, une demande d'adhésion aux Nations unies le 20 septembre prochain. La Palestine poursuivra donc, sa démarche «en dépit des menaces américaines de suspendre leur aide financière», a expliqué M. Abbas. «Nous irons à l'ONU pour obtenir une reconnaissance internationale de l'Etat de Palestine, malgré les obstacles et les dangers, y compris les menaces américaines de suspendre une aide annuelle de 470 millions de dollars», a souligné M. Abbas au quotidien jordanien Al-Raï. «Si Washington utilise son veto contre nous, cela ne signifie pas une rupture. Nous avons eu nos différends dans le passé avec les Etats-Unis», dira-t-il, ajoutant que les autorités palestiniennes allaient prendre «une décision adaptée aux circonstances».La direction palestinienne avait confirmé, jeudi dernier, son intention de présenter une demande d'adhésion aux Nations unies le 20 septembre, mais elle doit encore annoncer si elle choisit de passer par le Conseil de sécurité ou par l'Assemblée générale. Le président Abbas a affirmé, par ailleurs, que les pourparlers inter-palestiniens sur la formation d'un gouvernement de «technocrates» reprendront «après le mois d'octobre». «Les pourparlers pour former un gouvernement reprendront après octobre, malgré les menaces d'Israël de geler les fonds de l'Autorité palestinienne», a déclaré M. Abbas. «Le prochain gouvernement ne sera pas un gouvernement d'union nationale. Ce sera un gouvernement de technocrates qui supervisera les élections générales. Si elles ont lieu en mai, je ne me présenterai pas à la présidence», a-t-il réaffirmé. Devant la nouvelle synergie au Moyen-Orient, l'Etat sioniste continue à nier tout lien entre l'isolement régional d'Israël, confronté à de graves crises diplomatiques avec l'Egypte et la Turquie, et l'impasse totale dans les négociations avec les Palestiniens.«Tout cela n'a rien à voir. La haine des foules contre Israël existait même lorsque des négociations directes avaient lieu», a fait valoir le ministre israélien de l'Environnement, Gilad Erdan, un proche du premier ministre Benyamin Netanyahu. Pourtant, des voix s'élèvent pour s'inquiéter de l'isolement d'Israël à l'approche de la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU. «En Turquie, le gouvernement est contre nous. En Egypte, la populace est contre nous et à l'ONU, la majorité des Etats-membres est contre nous», a résumé le présentateur de la radio publique Aryeh.