De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Cela résume les intentions affichées par le comité de pilotage du Salon, qui a exposé, hier lors d'une conférence de presse, les tenants et aboutissants de cette manifestation prévue du 19 au 22 septembre à l'UM. C'est un acte pédagogique que visent de prime abord les organisateurs en vue de baliser le chemin de la sous-traitance mécanique dans cette wilaya. Des recommandations finales donneront un aperçu global sur les besoins réels exprimés en matière de sous-traitance mécanique à l'échelle locale et/ou nationale.Permettre le rapprochement entre donneurs et receveurs d'ordre en matière d'industrie mécanique, développer la sous-traitance mécanique et réduire les coûts liés à l'importation sont, entre autres, les objectifs essentiels assignés à ce premier Salon national de la sous-traitance mécanique (SANASTM) qui se tiendra à l'esplanade de l'université Mentouri du 19 au 22 septembre prochain. Une aubaine pour les futurs promoteurs de projets pour investir ce créneau à court terme vu les potentialités qu'offre la région dans ce pôle par excellence de l'industrie à Constantine. L'idée d'organiser cette manifestation inédite remonte à la dernière visite du ministre en charge du secteur à Constantine, a souligné hier le directeur de l'industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, M. Achouri, lors d'une conférence de presse. Ce sera une aubaine pour les porteurs de projets d'exceller dans le domaine d'autant que la capitale de l'Est recèle des potentialités en la matière. Des recommandations suivront immédiatement la clôture de cet évènement unique. Les besoins chiffrés en sous-traitance mécanique seront exprimés par les sociétés à la clôture du Salon. Des recommandations y seront entérinées. Ce qui devra donner un aperçu sur les potentialités d'investissement dans ce domaine. En amont, la réalisation des deux zones d'activités promise par le wali serait le pas décisif pour la réussite de ce nouveau dessein. A cette question, les responsables du secteur rassurent. Les assiettes seraient déjà retenues. Selon des déclarations antérieures de M. Bedoui, «initiateur du projet», l'espace aux abords des entreprises mécaniques à Hamimime (Khroub) verra l'implantation d'au moins une zone pour accueillir les futurs projets liés à ce genre d'investissement. Même si le pari n'est pas encore gagné, c'est un début prometteur pour le développement de l'industrie mécanique à Constantine et les régions limitrophes, ont estimé les organisateurs du Salon, dont l'université Mentouri, le partenaire potentiel et la Chambre de commerce et d'industrie du Rhumel. Au moins 31 exposants activant dans les domaines de l'industrie mécanique, la maintenance industrielle, l'outillage prendront part au SANASTM. En plus du laboratoire de recherche et du bureau d'études et d'engineering, nous iterons principalement les firmes importantes telles l'ENMTP, ALEMO, ETRAG, EMO aux côtés d'autres sociétés telles SOMEMI SARl versée dans la sous-traitance des pièces de précision, ou encore German EPE/Spa spécialisée dans le matériel de gerbage et de manutention. Et les dispositifs de soutien à l'emploi et à l'investissement ne seront pas en reste puisque l'ANSEJ, l'ANGEM, l'ANEM et l'ANDI seront présentes. Sur un autre registre, l'objectif de réduction de la facture des importations n'est pas encore gagné d'avance. Du moins de l'avis du recteur de l'université Mentouri, M. Djekkoun : «Il faudra aller de l'avant pour faire une pépinière pour l'industrie lourde à Constantine.» Et d'ajouter : «Cela demeure une perspective réalisable dans un avenir proche d'autant que les ressources existent et que la formation des futurs diplômés est depuis quelques années orientées vers l'espace professionnel en plus de l'aspect pédagogique et académique prodigué en cours.» C'est un vaste chantier prometteur qui se dessine à l'horizon et pour lequel toutes les forces devraient s'associer pour le mener à bon port. En plus de la création d'emplois, les organisateurs estiment que ce sera une occasion de booster le secteur à l'échelle nationale. Une problématique surgit : comment persuader les donneurs d'ordres (société mères) de faire appel à la sous-traitance locale en substitution à l'importation ? C'est la cheville qu'il advient d'ajuster avec le savoir-faire impliquant beaucoup plus le volet formation notamment à travers les communications prévues au Salon, sur le thème «La politique de sous-traitance et perspectives». Ou encore «à la contribution de la recherche scientifique dans l'industrie mécanique.»