«La sous-traitance reste peu développée en Algérie.» C'est ce qu'a reconnu hier le directeur de la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat, Laïb Aziouz, lors d'une conférence de presse organisée à Alger pour présenter la première édition du Salon de la sous-traitance Algérie sous-traitance (Algest'2010). M. Laïb a mis à l'index l'environnement économique qui n'est pas favorable pour le développement de ce phénomène économique. Il a estimé que beaucoup d'entreprises ont fait état d'un certain nombre d'obstacles durant les opérations de sous-traitance, particulièrement l'absence d'un cadre juridique qui définit clairement la relation entre le donneur d'ordre et le sous-traitant. Dans la foulée, il a indiqué que le comité ad hoc installé par le Conseil national économique et social (CNES) à cet effet va proposer un cadre législatif pour réguler cette activité. Par ailleurs, le même responsable a indiqué que la Bourse de sous-traitance et de partenariat a mis en place des pôles sectoriels pour chapeauter les différentes opérations de sous-traitance dans les différents secteurs tels la mécanique, le secteur ferroviaire, etc. S'agissant de la première édition du salon de sous-traitance (Algest'2010), cet événement se tiendra, selon les organisateurs, du 3 au 6 mai prochain au palais des expositions (Pins maritimes) et ce, avec la participation d'une centaine d'entreprises algériennes et étrangères relevant de divers secteurs industriels et de services. Organisé conjointement par cet organisme et la Bourse algérienne de sous-traitance du centre ainsi que la Bourse française de sous-traitance de l'Est (Nancy), ce salon spécialisé cible les secteurs de l'industrie mécanique, métallique et métallurgique, de l'industrie des plastiques, caoutchoucs et composites, de l'industrie électrique et électronique, du papier, du verre et de la céramique, machines et équipements ainsi que le transport. Les organisateurs estiment que «cette manifestation aura un rôle stratégique et économique parce que révélateur du potentiel national de sous-traitance, de nouvelles compétences et de savoir-faire dans divers secteurs». Ce salon, soulignent en outre les organisateurs, est une «opportunité pour nouer des relations d'affaires, d'initier ou de conclure tous types d'accords». Les organisateurs affirment également que c'est une occasion pour les grands donneurs d'ordres d'exposer leurs besoins et leurs attentes en vue d'identifier de nouvelles entreprises et fournisseurs capables de prendre en charge les différentes prestations. Ainsi, durant 4 jours, ce salon associe les institutions d'appui à la PME, notamment les ministères, l'ANDI, la CACI, Algex, Optimexport et l'ANSEJ ainsi qu'un bon nombre d'entreprises dans des domaines d'activités différents. S. B.