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Les travailleurs de l'ENAD Saïda privés de leurs salaires depuis 4 mois
Ils observent une grève de la faim
Publié dans La Tribune le 14 - 09 - 2011

Une soixantaine de travailleurs de la filiale du Groupe industriel des détergents et produits d'entretien (ENAD) de Saïda observent une grève de la faim depuis lundi, pour protester contre le non-paiement de leurs rémunérations depuis quatre mois, a-t-on appris hier auprès de M. Omri Abdallah, secrétaire général de la section syndicale (UGTA) de cette unité. Des représentants des travailleurs, dont des syndicalistes, qui ont fait le déplacement depuis Saïda, tiennent un rassemblement devant le siège de la Société de gestion des participations de l'Etat, Chimie et Pharmacie (SGP Gephac SPA), à Hussein Dey, dont dépend leur société.
Ils réclament une réunion de travail avec le président de la SGP Gephac. Une promesse leur a certes été faite dans la matinée de les recevoir au cours de l'après-midi (à 14h). Contacté, cependant, vers 15h30, par nos soins, M. Omri a indiqué qu'aucun signe de la direction de la SGP n'a été enregistré. «Personne n'est venu vers nous. Pour notre part, nous sommes toujours en grève de la faim jusqu'à ce que nous soyons écoutés», nous a-t-il dit au téléphone. Les travailleurs se sont plaints à cette occasion du comportement de certains agents de l'ordre, lesquels les auraient intimidés et empêchés de poursuivre leur rassemblement. Interrogés sur les motifs de leur action, ces travailleurs ont expliqué qu'ils sont sans salaire depuis 4 mois. Ils ont ainsi laissé entendre qu'ils sont restés sans le sou durant le mois de Ramadhan et la fête de l'Aïd, leur entreprise se débattant toujours dans une crise qui perdure depuis plus de 7 mois. «Mes enfants ont rejoint l'école cette année sans affaires scolaires», se plaint un père de 5 enfants. «La direction nous a fermé la porte du dialogue, et l'on refuse de nous écouter. Or, sans dialogue, peut-on résoudre un problème ?» s'interroge, dépité, un employé. «Depuis 7 mois, l'entreprise fonctionne au ralenti. Devant la situation inextricable dans laquelle elle se démène, sa direction, au lieu de s'en émouvoir, préfère faire la sourde oreille. Elle a même procédé au licenciement de deux représentants des travailleurs, membres du Conseil d'administration (CA)», s'indigne un autre syndicaliste. Pourtant, ces deux syndicalistes disent avoir siégé au CA pendant une quinzaine d'années. «La direction a prétexté que le fait que nous siégions au CA était non conforme à la loi. Comment, dans ce cas, expliquer que nous y avons siégé pendant 15 ans ?» s'indigne un autre syndicaliste. Ce dernier ajoute qu'au lendemain de leur éviction du CA, la direction a tenu deux conseils d'administration et une assemblée générale ordinaire sans la présence de représentants des travailleurs. Une entorse à la loi, estiment ces derniers qui l'ont dénoncée, d'après eux. De son coté, le directeur général de l'entreprise ENAD Saïda, M. Bouabdellah, joint hier par téléphone, a nié qu'il ait fermé la porte du dialogue aux travailleurs. Il a aussi confirmé qu'ils n'ont pas, à son propre exemple, perçu leurs salaires des mois de juin, juillet, août, faute de ressources financières. «En sus des créances non recouvrées, la banque bloque la société. Et malgré cela, j'ai personnellement fait le forcing afin d'assurer aux travailleurs des avances sur salaires à l'occasion de l'Aïd el Fitr de l'ordre de 25.000DA pour chacun», assure-t-il. Tout en qualifiant la revendication des travailleurs de légitime, M. Bouabdellah affirme qu'il n'a «aucun problème avec les travailleurs». En revanche, il s'en est pris au Groupe ENAD qui manque selon lui de répondant, aucune suite n'ayant, semble-t-il, été donnée à ses nombreuses correspondances au siège central pour débloquer la situation «J'ai à maintes reprises interpellé les responsables du groupe sur la situation de la filiale. Je n'ai perçu, hélas, aucune réaction. J'occupe le poste de DG intérimaire depuis 2 ans et je ne suis encore pas confirmé dans mon poste. C'est vous dire que je n'ai pas les coudées franches. Je suis désarmé, je ne peux rien faire pour les travailleurs. Je tiens aussi à leur dire que je suis dans la même situation qu'eux.» Ce responsable a également soutenu que sa décision de suspendre les deux membres du Conseil d'administration (CA) de l'entreprise était conforme à la loi. Mais à la question de savoir pourquoi les deux syndicalistes avaient siégé au sein du CA pendant 15 ans, M. Bouabdellah a reconnu que cela s'était fait en violation de la loi qui stipule que les travailleurs dont le nombre dépasse les 150 ont seuls le droit de siéger au sein du CA. Or, précise-t-il, «la filiale ENAD Saïda ne compte qu'une cinquantaine de salariés.»
Interrogé sur le cas de licenciement d'un syndicaliste, le DG a indiqué que celui-ci lui avait personnellement manqué de respect à l'intérieur même de son bureau et en présence de témoins. «J'ai porté plainte contre le syndicaliste. Cependant, il fallait lui enlever l'immunité dont il jouissait es qualité. L'affaire a été portée au pénal, en attendant qu'il passe en conseil de discipline», a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Bouabdellah a révélé que l'activité au sein de l'entreprise est au point mort. Pour leur part, les travailleurs affirment qu'ils ont saisi l'inspection du travail de la wilaya de Saïda quant à leurs problèmes, laquelle aurait refusé d'intervenir.
Outre le versement de leurs salaires impayés, les travailleurs de l'ENAD Saïda exigent de connaitre le sort des 11 milliards de centimes (sur un total de 59 milliards que détient l'ensemble du Groupe ENAD) qui représentent les créances de l'entreprise auprès de l'ex SNIC (Société nationale des industries chimiques), aujourd'hui dissoute. «Nous aimerions savoir où est passé cet argent», s'est écrié le SG de la section syndicale de l'entreprise. «Le recouvrement de cette créance nous permettrait de régler notre dette auprès des banques et de sauver l'entreprise que la direction a placée dans cette situation fâcheuse.» Les syndicalistes regrettent enfin que le coordinateur syndical au niveau du siège central n'ait pas jugé bon d'intervenir pour empêcher le licenciement de leur camarade.
Y.D.


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