Tout en maintenant la pression, les huit membres de la section syndicale de l'Entreprise Electro-Industries d'Azazga, qui observent une grève de la faim depuis dix jours, exigeant la levée des mesures disciplinaires prises à l'encontre des travailleurs et des syndicalistes grévistes, et le départ du PDG de l'entreprise, M. Akliouat, ont décidé de suspendre la grève de la faim après une assemblée générale tenue, mardi passé, devant l'entrée de l'usine en présence des représentants de la section locale et de l'union de wilaya UGTA. Lors de cette AG en plein air, le secrétaire général de la section syndicale, Mustapha Boudjemâa, a rendu publique une déclaration dans laquelle il est revenu sur la situation de l'entreprise et le vécu des travailleurs avant et pendant le déclenchement de la grève. “L'employeur gagne du temps pour nous discréditer auprès des travailleurs”, a-t-il dit, ajoutant à l'adresse des présents : “Imaginez un cadre qui a été privé de prime à laquelle il ouvre droit par le PDG et de manière injustifiée. Pis encore, un autre cadre a été sanctionné abusivement parce qu'il a réclamé un moyen de transport. D'autant plus, que ce même PDG a sanctionné les grévistes de 6 jours de retenue sur salaire, et les travailleurs de 2 heures de retenue sur salaire pour chaque journée travaillée durant les mois de janvier et de février.” Une situation qui a engendré, selon l'orateur, un état des lieux déplorable qui a amené à cette situation de mécontentement général et ceci, malgré la décision prise par les responsables de lever les ponctions sur les salaires des grévistes et des travailleurs pour apaiser les esprits mais, qui est arrivée tardivement. “Les syndicalistes lancent un pressant appel aux autorités compétentes pour remettre de l'ordre dans cette entreprise”, a-t-il encore déclaré avant d'inviter les syndicalistes en grève de la faim de rejoindre l'assistance et de mettre un terme à la grève. “On est à notre dixième jour de grève de la faim, l'un des gréviste, Ould Taleb, souffre du diabète. Il a été évacué vers l'hôpital d'Azazga plusieurs fois donc. On a jugé utile de mettre un terme à cette grève pour ne pas mettre en péril la santé des syndicalistes et préserver l'avenir des travailleurs, tout en maintenant la pression et en occupant les lieux pour exiger le départ définitif du PDG”, à précisé le secrétaire général de la section syndicale de l'Enel d'Azazga. En outre, notre interlocuteur a déclaré que cette décision mûrement réfléchie est intervenue suite à un entretien téléphonique avec le secrétaire national de l'UGTA, Sidi-Saïd, qui a envoyé un message aux travailleurs de l'entreprise leur promettant de prendre la situation en charge et le traitement du dossier du collectif de l'Enel Azazga. Ainsi, et en l'absence des responsables de cette usine, qui ont préféré ne pas assister à cette assemblée, les syndicalistes appuyés par la masse ouvrière sont déterminés à aller jusqu'à satisfaction totale de leurs revendications. H. A.