La célébration, ce 29 septembre, du 45ème anniversaire du plus vieux parti du pays a suscité la réaction des militants qui se sont démarqués de la ligne de l'équipe dirigeante actuelle du Front des forces xsocialistes (FFS). Dans un communiqué que certains d'entre eux nous ont fait parvenir lors de leur déplacement hier à la rédaction, ils rappellent les principales raisons de leur opposition, celles-là mêmes, ont-ils tenu à relever, qui sont à l'origine du malaise que vit le parti dirigé par Aït Ahmed depuis quelque temps. Un malaise, soulignent-ils, qui n'est qu'une conséquence logique des crises cycliques vécues par le passé par cette formation politique. Tout en rappelant l'irrégularité du congrès organisé il y a environ une année, les rédacteurs du communiqué estiment que l'heure est à présent à «un bilan sans complaisance». Celui, est-il précisé, qui fait ressortir des sections inopérantes au moment où le concept de «commission administrative» a prouvé sa nuisance en aggravant la situation organique. «Un changement de cap s'avère vital pour notre parti. Nous sommes tenus, les uns et les autres, de nous reprendre. Cet anniversaire vient nous le rappeler», lit-on dans le texte qui rappelle la responsabilité «particulière» aux plans moral et politique qui échoit à ce parti vis-à-vis des Algériens et des Algériennes : celle d'une «espérance démocratique» faite par les aînés. Un engagement, rappelle la même source, qui a été scellé par le sang de nos martyres et porté, par la suite, par des générations de militants du plus historique parti du pays. les auteurs du communiqué interpellent «l'appareil» du FFS en vue de prendre la mesure des risques qui pèsent sur l'avenir du parti, considérant le statu quo actuel de nature à lui porter préjudice en hypothéquant «toute perspective d'édification d'un pôle d'opposition démocratique capable de peser dans les futurs rapports politiques». Aussi, un nouvel appel est-il lancé pour que le parti renoue avec une vie politique et organique qui redonne au militant sa place centrale. L'équipe dirigeante du parti est, par ailleurs, conviée à se remettre en cause et à annuler les décisions «illégales» portant radiation de quelques militants sans qu'aucune notification leur soit parvenue. «C'est de la sorte que le FFS se donnera les moyens d'assumer son rôle historique de moteur de l'opposition démocratique. Il pourra de nouveau être audible et visible grâce à des structures militantes de proximité, capables de relayer la voix de l'opposition dans la société. Les Algériennes et les Algériens se sentiront moins abandonnés, notamment les franges de plus en plus larges qui assistent impuissantes à une dégradation vertigineuse de leur situation individuelle et collective», concluent les auteurs du communiqué. M. C.