Mesure n A partir du 11 octobre, un nouveau vaccin préventif contre l'Haemophilus influenza B (Hib) sera introduit dans le calendrier national de vaccination. Les concernés seront les enfants âgés de trois ans. Le Dr Djamel Fourar, sous-directeur de la santé, mère et enfant auprès du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a expliqué que ce nouveau vaccin intervient pour prévenir les décès qui surviennent chez les enfants qui ont moins de 5 ans notamment les nourrissons âgés de 4 à 18 mois et qui sont les plus vulnérables. Selon lui, le vaccin contre le Hib lyophilisé est associé sous forme combinée au vaccin DTC (vaccin tétravalent). En outre, le Dr Fourar a souligné que le Hib est la cause majeure de mortalité des jeunes enfants dans le monde et à titre préventif, un calendrier national de vaccination où l'âge des enfants va de 1 à 18 mois, verra une prise en charge nationale, où il est question d'un vaccin combiné contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et le Hib. Le Dr Fourar précisera en outre que ce genre de vaccin qui concernera les enfants âgés de 3 mois sera suivi de rappels à l'âge de 4, 5 et 18 mois, tout en précisant que ceux qui ont dépassé l'âge de 3 mois, devront poursuivre leur vaccination selon l'ancien calendrier vaccinal. Par ailleurs, l'intervenant rappelle, au passage, que le taux de mortalité chez l'enfant reste la méningite suivie de la pneumonie dans les pays en voie de développement et la principale cause demeure le Hib. A noter que le Hib est responsable de 90% de toutes les infections traitées chez les enfants (méningites et pneumonie). Sa transmission se fait par les sécrétions respiratoires. En Algérie presque le quart de ces méningites bactériennes purulentes est dû au Hib. L'incidence des méningites bactériennes purulentes a connu une baisse significative, passant de 7,16 cas pour 100 000 habitants en l'an 2000 à 1,87 cas pour 100 000 habitants en 2007. Selon l'orateur, l'enveloppe consacrée à ce nouveau programme de vaccination qui débutera le 11 octobre prochain, est évaluée à près de 70 milliards de centimes. Et d'ajouter que 3 080 000 doses sont prévues pour cette année. Pour sa part, le Dr Benberaoun Leïla, responsable du programme élargi de vaccination auprès du département de Barkat, a, entre autres, évoqué les facteurs de risque qui peuvent être personnels (absence d'allaitement, maladie sous-jacente…) , ou bien génétiques et environnementaux (hygiène de vie, promiscuité, statut socioéconomique…). L'oratrice a ajouté que les séquelles de méningites observées sont une atteinte de l'audition (surdité) dans 20% des cas, des troubles de langage dans 15% des cas, un retard mental dans 11% des cas et un retard du développement moteur dans 7% des cas. Afin de réussir l'opération de vaccination, une campagne de sensibilisation est prévue à travers les médias lourds, dira la même intervenante.