De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Probablement, les enfants qui auront trois mois d'ici le 11octobre prochain doubleront leur dose antypéritique. Du moins, le présent calendrier vaccinal sera consolidé, voire «immunisé» par un autre vaccin : il s'agit de l'Haemophilus Influenzae type B (HIB). Seuls les nourrissons qui atteindront trois mois à cette date pourront être vaccinés. Dès lors, ils suivront ce nouveau programme avec des rappels de l'HIB aux 4e, 5e et 18e mois, combinés avec les vaccins de l'ancien programme. Les bébés dont la vaccination aura été entamée et qui auront dépassé trois mois le 11 du mois en cours maintiendront leur ancien calendrier. C'est la nouveauté de cette rentrée sociale émanant du ministère de la Santé et de la Population qui œuvre avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les 35 structures PMI (prise en charge de la mère et de l'enfant) réparties à travers toute la wilaya en plus des polycliniques seront appelées d'ici quelques jours à accueillir l'HIB et le répertorier dans le carnet de santé des nourrissons en vue d'un bon déploiement du planning vaccinal. «Nous sommes aux normes assignées par le ministère de la Santé et de la Population. Constantine couvre environ 90% du taux global de vaccination. Ainsi, la chaîne de transmission est réduite à son minimum», devait attester, sur un autre chapitre, M Adil, chef de service au niveau de la DSP et chargé des volets prévention et vaccination. Il ajoutera : «Notre objectif primordial est de vacciner un maximum d'enfants. Il arrive souvent que, parmi ces derniers figurent des retardataires notamment dans les zones éparses. C'est pourquoi la direction de la santé organise des campagnes de rattrapage pour couvrir l'ensemble de la wilaya. Toutefois, il existe une autre perturbation dans le calendrier vaccinal, il touche le plus souvent les enfants dont les parents sont en déplacement permanent d'une ville à une autre pendant la période des vacances notamment. A cet effet, la DSP leur adresse des convocations pour se manifester dans les centres médicaux. Cependant, pour la plupart, il s'est avéré que des enfants ont été vaccinés ailleurs que dans leur ville d'origine. C'est une minorité, mais n'empêche que l'on s'attelle à ne rien laisser au hasard dans le seul intérêt de la bonne santé de l'enfant.» Les PMI sont sollicitées quotidiennement avec un programme bien élaboré par la DSP quant à la distribution du type de vaccin à réaliser. Chaque jour correspond à un vaccin spécifique. «Par cette répartition, dira notre interlocuteur, nous entendons exploiter au moins 70% du flacon multidose. Autrement dit, regrouper le plus grand nombre d'enfants pour une vaccination bien déterminée à une date précise du samedi au mardi. Toutefois, cette stratégie n'est pas tout le temps probable, il se trouve que parfois les PMI accueillent peu d'enfants. Alors, on est contraints d'exploiter une petite part du flacon. S'agissant de certains produits résistants, ils peuvent être préservés pendant 6 jours, ce qui suppose leur réutilisation. Ce n'est pas le cas pour le BCG dont la durée de vie n'excède pas deux heures. En revanche, en cas de présence d'un seul enfant, on est dans l'obligation d'utiliser un flacon à simple ou à multidose.» Selon la concentration de la population, chaque PMI réceptionne un nombre d'enfants qui lui est propre. A titre d'exemple, le centre de vaccination sis à Saint-Jean immunise entre 30 et 40 enfants par jour. Dans son programme élargi de vaccination, toute la wilaya épuise annuellement environ 11 000 doses. «Notre cheval de bataille demeure l'éradication de la poliomyélite. Le rôle de la DSP dans ce combat s'élargit à toutes les structures des naissances. Cela dit, on procède à récupérer toutes les listes des nouveau-nés notamment dans les domiciles, en s'articulant sur l'état civil . C'est une sorte de lutte contre l'oubli du premier vaccin», explique le responsable. Il faut savoir que, du 20 octobre au 7 novembre 2007 prochains, Constantine aura enregistré dans une campagne de rattrapage un pic de 21 340 vaccinations dont 4 288 étaient destinées contre l'hépatite B, après la rupture ayant sanctionné ce type de vaccin. La campagne de sensibilisation a permis également de vacciner quelques retardataires durant la même période : 4 577, 5 802, 5 347, et 1 326 correspondent respectivement au nombre d'enfants vaccinés contre le BCG, la polio, le DTC et la rougeole. Il va sans dire que les campagnes de sensibilisation jouent un rôle très important dans la mise à jour du calendrier vaccinal de l'enfant, notamment par ricochet dans «la préservation de sa santé» contre toute fragilité «immunisante». C'est le pari des PMI qui se félicitent d'avoir «assaini» une partie majeure de l'atmosphère infantile en s'articulant bien évidemment sur un travail de fourmi allant de la collecte des naissances jusqu'au rattrapage vaccinal par le biais des campagnes. «Quand on a 90% de couverture, il est peu probable qu'une contagion provenant des 10% restants puisse infecter la majorité», conclut Adil.