Le 7e congrès de la Société algérienne de rhumatologie organisé la semaine dernière, à l'hôtel Sheraton, a été l'occasion de passer en revue les nouveaux traitements pour lutter contre les rhumatismes inflammatoires, à savoir les biothérapies qui constituent un espoir inouï pour les malades, notamment ceux qui résistent au traitement standard. Depuis quelques années, une nouvelle classe de médicaments est apparue dans le domaine de la lutte contre les rhumatismes inflammatoires. Il s'agit des biothérapies, qui représentent une véritable révolution thérapeutique. Le Tocilizumab, un anticorps anti-IL6, fait partie d'une nouvelle génération de biothérapies qui permet de prévenir les déformations articulaires et les autres symptômes des rhumatismes inflammatoires. Il s'agit d'une nouvelle voie thérapeutique originale dans l'arsenal thérapeutique de la Polyarthrite Rhumatoïde (PR) et de l'arthrite juvénile idiopathique systémique qui a démontré de nombreux bénéfices (efficacité, tolérance et amélioration de la qualité de vie), selon de nombreuses études. Le Tocilizumab vient de recevoir une autorisation de mise sur le marché algérien, a-t-on appris en marge du 7e Congrès de la Société algérienne de rhumatologie. Il fait partie d'une liste de produits pharmaceutiques autorisés à l'importation par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), pour l'année 2011-2012, dans le cadre d'une circulaire établie par le ministère de la Santé.Cet anticorps monoclonal dirigé contre le récepteur de l'interleukine 6 serait donc efficace chez l'adulte et l'enfant, a indiqué le Professeur Thierry Schaverbeke, de l'hôpital Pellegrin de Bordeaux dans la communication qu'il a donnée lors du congrès. Le Tocilizumab est ainsi préconisé pour traiter la polyarthrite rhumatoïde et l'arthrite juvénile idiopathique. Il faut savoir que la polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune qui se caractérise par la déformation des articulations et une destruction osseuse. Elle constitue aujourd'hui un véritable problème de santé publique, tant par la proportion croissante des personnes concernées que par ses répercussions sur la qualité de vie des patients. Ce rhumatisme touche trois fois plus les femmes (de plus en plus jeunes) que les hommes. De son côté, l'arthrite juvénile idiopathique est une maladie chronique qui touche les enfants de moins de 16 ans caractérisée par une inflammation persistante des articulations. Les signes typiques de l'inflammation des articulations sont la douleur, le gonflement et la limitation de mouvement. Un dépistage précoce des ces maladies et un traitement rapide permettent de prévenir les dégâts irréversibles. Il est bon de rappeler que le Congrès d'Alger intervient à quelques jours du Congrès mondial de rhumatologie de Chicago, aux Etats-Unis (il est prévu en novembre), rencontre à laquelle des rhumatologues algériens prendront part. A. B. L'ostéoporose touche 36% des femmes ménopausées Quelque 36% des femmes ménopausées, âgées de 45 ans et plus, souffrent d'ostéoporose. C'est ce qu'a indiqué le Professeur Djoudi, chef de service au sein de l'établissement hospitalier spécialisé en orthopédie et président de la Société algérienne de rhumatologie. Ce sont les premiers résultats d'une étude sur les causes de l'ostéoporose, liées notamment à l'âge, à la ménopause précoce (40 ans), l'amaigrissement et à d'autres facteurs héréditaires, présentée au 7e Congrès de rhumatologie. L'étude en question a touché 556 femmes issues des milieux rural et urbain résidant à Douera, à 25 km à l'ouest d'Alger. L'ostéoporose est une maladie qui évolue sournoisement, et c'est très souvent à un stade avancé que l'on fait le diagnostic, à l'occasion notamment d'une petite chute, ou d'un léger traumatisme, une fracture, parfois fatale survient. Une carence en vitamine D et/ou en calcium représente un facteur de risque d'ostéoporose. Les spécialistes insistent sur l'importance d'un apport suffisant en calcium et vitamine D qui doit être en particulier assuré chez le sujet jeune, qui est dans la période de constitution de sa masse osseuse.