Bébés et télé : «une perte pour les cervelles» «L'âge moyen auquel les enfants - ou plutôt les bébés ! - commencent à se planter régulièrement devant la télévision, c'est 9 mois. Or, à cet âge les enfants ne sont pas capables de comprendre ce qu'ils voient ni d'en profiter en aucune manière, y compris le divertissement […]. La quantité de télévision commerciale que les enfants consomment, sans compter l'âge auquel ils ont commencé à en consommer, représente une perte importante pour leurs cervelles en croissance. Dans les trois premières années, le poids du cerveau humain triple, en même temps que la complexité et la densité des réseaux de neurones s'accroissent. Or, dans cette période de développement rapide, ce n'est pas seulement la cervelle qui se forme, mais aussi la personnalité», explique le chercheur Frederick Zimmerman. Ainsi, les enfants concernés par cette consommation abusive d'images auront plus de difficulté en lecture, en mathématiques, et leurs capacités d'attention seraient nettement dégradées. Le constat n'est pas plus glorieux du côté des adultes. L'eau sur Terre vient aussi des comètes La comète Hartley 2, détectée par le télescope spatial Herschel, contient de l'eau qui ressemble plus à celle de nos océans que celle des autres comètes étudiées auparavant. Ce résultat, publié dans la prestigieuse revue scientifique Nature, vient remettre en cause les théories selon lesquelles l'eau sur la Terre ne viendrait presque que des astéroïdes. Les scientifiques ont depuis longtemps pensé que les comètes, des petits corps du système solaire composé de glace et de poussière, ne pouvaient pas avoir apporté plus de 10% de l'eau sur la Terre. Or, des analyses de composition chimique, notamment grâce au ratio «D/H», qui mesure la proportion de deutérium dans l'eau, ont révélé que l'eau de la comète Hartley 2 et l'eau des océans ont la même «signature» moléculaire. Pour Paul Hartogh de l'institut Max Planck en Allemagne ce résultat est capital : «Ce fut une grande surprise quand on vu que le ratio était le même que pour l'eau des océans. Cela signifie que la théorie selon laquelle les comètes n'ont pas apporté plus de 10% de l'eau sur la Terre n'est pas vraie.» Quelques millions d'années après sa formation, la Terre était sèche et terreuse. On sait depuis quelques temps maintenant que l'eau n'est pas apparue spontanément, mais qu'au contraire elle est venue de l'espace. L'eau des océans a une composition chimique qui présente une certaine quantité de deutérium. Jusqu'à maintenant, toutes les comètes détectées en avaient deux fois plus. La plupart des chercheurs en ont donc conclu que c'était plutôt les astéroïdes et les météorites, contenant à peu près la même quantité de deutérium que l'eau sur Terre, qui l'avaient apportée de l'espace. Hartley 2 est la première comète en provenance de la ceinture de Kuiper, non loin du système solaire, qui invalide la thèse sur le deutérium. Ted Bergin, coauteur du rapport, dira que «le réservoir des sources de nos océans est beaucoup plus grand qu'on ne le pensait, et il comprend l'eau qui vient des comètes…» Pour Allessandro Morbidelli de l'Observatoire de la Côte d'Azur, ces résultats remettent aussi en question la distinction traditionnelle entre comètes et astéroïdes : «Avant, les scientifiques pensaient que les astéroïdes et les comètes appartenaient à des catégories complètement différentes. Maintenant, plusieurs résultats montrent que ces objets primitifs sont frère et sœur.»