Photo : S. Zoheir Par Samira Imadalou Le département de Karim Djoudi fait sa mue. Mis en place en novembre 2007, le nouvel organigramme du ministère des Finances vise la modernisation de la gestion du secteur. Cette nouvelle organisation présentée hier lors d'une conférence de presse animée par le directeur des ressources humaines au ministère des Finances, M. Mazari Belkacem, prend en charge les missions permanentes du département des finances et les nouvelles missions. On s'achemine donc au niveau du ministère des Finances à la création de nouvelles infrastructures avec des moyens modernes. «Cet organigramme est une manière de moderniser les moyens de service pour assurer une meilleure qualité», a déclaré à ce sujet le conférencier qui a noté dans ce sillage : «Il y a une volonté claire de moderniser les ressources humaines.» Et ce, à travers le renforcement du contrôle interne. Des infrastructures entières ont été créées à cet effet. L'autre changement prévu au département de Karim Djoudi est le renforcement de la fonction «prévision et études». On note aussi la mise en place d'une direction de communication et d'une autre pour la formation du personnel. De même que l'installation d'une direction de système informatique. Parmi les nouveautés de grande importance, on note la division spécialisée pour les marchés publics. Une mutation qui s'impose avec l'application du nouveau code des marchés publics. Un code qui vient accentuer la transparence, l'égalité de traitement entre les candidats et alléger par la même occasion les procédures administratives jugées auparavant lentes par les opérateurs économiques. On prévoit par ailleurs l'ouverture de centres d'impôts. Selon M. Mazari, la mise en place de ce nouvel organigramme ne sera pas accompagnée de la suppression des postes d'emploi mais d'une évolution croissante des effectifs. Lesquels sont estimés actuellement à 61 000 à travers l'ensemble du territoire national. Ce chiffre est en deçà des normes internationales, de l'avis du représentant du ministère des Finances qui a précisé : «Les salaires sont attractifs et 80 jeunes universitaires occupent actuellement des postes supérieurs.» Globalement, 17% des fonctionnaires ont entre 30 et 40 ans contre 40% pour la tranche d'âge 41-50 ans et 31% pour les 51-60 ans. Au sujet de la relève, c'est-à-dire le remplacement des cadres, une étude a été lancée. Les résultats seront connus d'ici à la fin de l'année en cours. «On joue sur la visibilité et la lisibilité», a noté M. Mazari. Lequel a annoncé le recours à un bureau d'études pour l'application des recommandations de l'étude sur la relève. Mais d'ores et déjà, le département des finances prévoit des recrutements sur la base de concours. Dans ce cadre, un avis sera lancé en juin. En matière d'évaluation des cadres, un comité ministériel a été mis en place. «Il y aujourd'hui la notion des contrats de performance. On s'achemine d'ailleurs pour ces contrats au niveau des douanes», a conclu M. Mazari.