Un total de 1 470 plaintes ont été déposées devant la justice par la Société de distribution d'électricité et de gaz du Centre (SDC) de Tizi Ouzou à l'encontre de contrevenants ayant porté atteinte, en 2010, à des ouvrages ou à des équipements électriques de son patrimoine. Outre de fréquentes perturbations de l'alimentation en énergie électrique, ces actes de «sabotage» perpétrés sur 161,2 km de lignes de basse, moyenne et haute tensions, ont coûté à cet opérateur économique 328,3 millions de DA, a indiqué, hier, le directeur de la SDC lors d'un point de presse consacré à la présentation du bilan d'activités de son entreprise et rapporté par l'Agence de presse algérienne (APS). Explicitant la nature de ces «agressions», M. Boulakhraïs a précisé que ces actes se manifestent sous différentes formes telles que la construction, sous les lignes ou à proximité de celles-ci, sans se conformer au respect du périmètre réglementaire de sécurité prévu en la matière, ainsi que des difficultés rencontrées au niveau de localités enclavées, lors d'interventions pour y procéder à des réparations d'installations endommagées. Outre les «agressions» d'ouvrages, les agents de la SDC de Tizi Ouzou ont également relevé, durant la période considérée, à travers différentes localités, pas moins de 1 722 cas de fraude sur l'énergie électrique, consistant, selon la même source, en «la manipulation d'appareils de comptage et de piratage de lignes». Ces fraudes se sont soldées par un manque à gagner, accusé par l'entreprise, évalué à près de 20% de la quantité globale d'électricité produite au cours de l'exercice de référence. Ce préjudice financier a été également aggravé par le vol de près de 3 km de conducteurs d'électricité (fils de cuivre), correspondant à une perte globale de 4,14 millions de DA, dont 1,49 million de DA de coûts de la remise en l'état, 2,116 millions de DA d'électricité non distribuée et 0,48 million de DA représentant la facture du cuivre subtilisé. Ces cas de vol, signalés pour la plupart à travers les localités de Boghni et de Tadmaït, ont pris, selon ce responsable, «une ampleur considérable» en 2011, avec l'enregistrement, à ce jour, du vol de plus de 40 km de fils de cuivre, soit une perte équivalant à plus de 13 fois celle subie en 2010. S'exprimant, par ailleurs, sur la qualité de distribution d'électricité, M. Boulakhraïs a estimé que «la plupart des désagréments (coupures, chutes de tension), survenus sur (leurs) réseaux, sont imputables à des facteurs exogènes», en précisant que les cas de saturation des réseaux «ne dépassent pas les 2%», grâce aux investissements colossaux qu'ils ont consentis ces dernières années. R. N.