La décision que vient de prendre la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR), d'effacer les intérêts des dettes des paysans qui peinent à s'acquitter des crédits contractés auprès de ses succursales est à considérer comme une orientation importante. Et pour preuve «l'effet recherché est de permettre aux agriculteurs en situation de non remboursements des créances de relancer leurs activités sur des bases solides», indique un communiqué de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA) repris par l'APS jeudi dernier. Selon cette même source la BADR a annoncé, à l'issue d'une rencontre qui a regroupé le même jour le secrétariat général de l'UNPA, le PDG de la BADR ainsi que plusieurs cadres et des représentants d'agriculteurs, d'aviculteurs et d'oléiculteurs, une série de mesures et de facilitations au profit des paysans. Elles portent notamment sur le rééchelonnement de leurs créances en application de la décision de la dernière tripartite, l'effacement des redevances de la banque dues aux retards accusés dans le paiement des dettes. C'est également un encouragement des producteurs agricoles en les exonérant, à l'avenir, des intérêts des crédits pour une durée de trois années et, à travers le rééchelonnement du principal, de la créance sur une période de dix ans. A travers ces nouvelles mesures de la BADR, on décèle chez cette banque publique une volonté de s'impliquer davantage dans le soutient financier aux agricultures. Elle est en effet, cette année, à sa deuxième série de mesures. La précédente a consisté à lancer le crédit bonifié destiné à la création de nouvelles exploitations agricoles et d'élevages. Un crédit avec une période de grâce de deux ans, sans paiement d'intérêts. Mais au delà de cette échéance, l'investisseur qui ne rembourse pas son crédit à temps sera soumis à des conditions de paiement de taux d'intérêt. Il devrait se situer entre 1% pour une année de retard, 3% pour cinq années, au delà de 7 ans l'exploitant paiera la totalité des intérêts. Z. A.