Le gaz naturel est devenu la source d'énergie la plus développée durant les dernières années en tant qu'énergie propre à même de contribuer à la réduction des émissions de gaz et la lutte contre le réchauffement climatique. Pour la production de l'électricité, le gaz garantit un maximum de flexibilité, à travers la rapidité et la facilité du stockage et il présente bien d'autres avantages économiques. L'impact des évènements survenus dans le domaine de l'énergie nucléaire a fait remarquer que cette question aura des retombées positives sur la demande en matière de gaz naturel. De l'avis du ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, la politique énergétique au Japon et en Europe, à l'instar de l'Allemagne et même la France, «s'orientera vers le gaz naturel considéré comme une énergie propre» Prenant part à la réunion ministérielle du Forum des pays exportateurs du gaz (Fpeg), tenue les 13 et 14 novembre dernier à Doha (Qatar), M. Yousfi, a relevé toutefois que «des difficultés pourraient survenir à court terme» en raison des problèmes économiques et financiers que connaît l'Europe». Cela engendrerait, selon lui, une baisse de la demande et une pression sur les producteurs et exportateurs en rapport avec les prix du gaz. Ce qui pourrait, selon le Président Abdelaziz Bouteflika, «influer négativement sur les revenus gaziers que nous avons prévu de mettre au service du développement économique de nos pays». Intervenant au premier sommet du FPEG qui s'est également tenu à Doha le 15 novembre dernier, le Président algérien a considéré que durant les périodes de perturbations économiques à l`échelle mondiale, la concertation, la coopération et les partenariats les plus divers entre les différents acteurs de l`industrie mondiale et du commerce international du gaz et de l`Energie, acteurs institutionnels et opérateurs économiques sont «nécessaires» dans l`intérêt mutuel et deviennent «primordiaux». Pour éviter les chocs préjudiciables aux revenus des pays producteurs du gaz et stabiliser le marché gazier, il est, de l`avis du chef de l'Etat, également nécessaire d`aboutir à des modes d`adaptation les plus appropriés. Des efforts, a-t-il ajouté, doivent être aussi menés pour poursuivre et approfondir les réflexions sur l`offre mondiale à moyen terme et pour évaluer collectivement l`ampleur de ses impacts sur les flux et les revenus des pays exportateurs de gaz. Le chef de l'Etat n'a pas manqué de rappeler, par là même, que l'Algérie a toujours respecté ses engagements à l'égard de ses partenaires que ce soit pour le gaz ou pour le pétrole dans le but de satisfaire la demande des pays consommateurs. «Notre crédibilité, qui n'a jamais été prise en défaut, est à ce prix que nous avons parfois payé très cher», a souligné le chef de l'Etat, assurant que l'Algérie ne dérogera pas à cette règle pour ce qui est de la satisfaction de la demande des pays consommateurs. Le ministre qatari de l'Energie et de l'Industrie, M. Mohamed Salah Assada a, quant à lui, souligné l'engagement des pays producteurs - exportateurs de gaz à l'égard des consommateurs en assurant «la disponibilité du gaz naturel à chaque fois que le besoin se fait sentir». Le ministre qatari de l'Energie et de l'Industrie a, également, indiqué que les contrats à long terme étaient «d'une grande importance tant pour le pays producteur en matière d'investissements et de stabilisation de la demande que pour le pays consommateur qui assure un approvisionnement durable en cette ressource». Le secrétaire général du FPEg, M. Leonid Bokhanovski, a, pour sa part, mis en relief l'importance de la coordination entre les pays membres du FPEG dans tous les domaines en vue de garantir la stabilité du marché et l'acheminement des approvisionnements aux pays consommateurs.Le FPEG, faut-il le rappeler, regroupe, depuis l'adhésion du Sultanat d'Oman, 12 pays. Il s'agit de l'Algérie, la Bolivie, l'Egypte, la Guinée équatoriale, l'Iran, la Libye, le Nigeria, le Qatar, la Russie, Trinité-et-Tobago et le Venezuela. Le Kazakhstan, la Norvège et les Pays-Bas ont le statut d'observateurs. Les pays du forum détiennent les deux tiers des réserves mondiales de gaz naturel, assurent 40% de la production et 60% des exportations de cette source d'énergie. Ces pays contrôlent, par ailleurs, 38% des exportations de cette ressource via des gazoducs et 85% du gaz liquéfié.
B. A.
L'énergie pour renforcer les relations économiques entre le Niger et l'Algérie Le secteur de l'énergie est susceptible de jouer un rôle primordial dans le renforcement des relations économiques entre le Niger et l'Algérie. C'est ce qu'a indiqué, samedi dernier, à Alger le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Le ministre délégué qui s'exprimait à l'ouverture des travaux de la 10e session de la Commission mixte algéro-nigérienne a affirmé que «le secteur de l'énergie pourrait jouer un rôle primordial dans le renforcement des relations économiques et commerciales, et devenir un vecteur dynamique dans notre partenariat». M. Messahel a cité, à ce sujet, la présence du Groupe Sonatrach dans le périmètre de recherche de Kafra au nord du Niger. Il a, par ailleurs, estimé que les conditions sont réunies aujourd'hui, de part et d'autre, pour raffermir davantage les liens de coopération entre les deux pays. C'est ainsi qu'il a considéré que «la réalisation du tronçon restant de la route transsaharienne en territoire nigérien permettra de donner, non seulement, aux régions frontalières, mais également aux deux pays et par delà à la sous région, les atouts nécessaires à l'intégration économique à laquelle aspirent les deux peuples».