Abdelaziz Bouteflika participera aujourd'hui à Doha (Qatar) à la tête d'une délégation, au 1er Sommet du gaz des chefs d'Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG). Ce sommet vise, notamment, à donner de la visibilité au Forum des pays exportateurs de gaz en tant qu'instrument «capable» de réguler le marché mondial du gaz aux fins de garantir l'approvisionnement en énergie et de contribuer à la protection de l'environnement en faisant la promotion du gaz en tant qu'énergie propre et sûre. Le Forum des pays exportateurs de gaz est une organisation intergouvernementale qui regroupe les principaux pays exportateurs de gaz, à savoir l'Algérie, la Russie, l'Iran, le Qatar, la Guinée équatoriale, le Nigeria, le Trinidad-et-Tobago, la Libye, l'Egypte, la Bolivie et le Venezuela. D'autres pays en sont observateurs. Il s'agit de la Norvège, des Pays-Bas et du Kazakhstan, qui détiennent environ 66% des réserves de gaz naturel, en assurent 42% de la production et 63% des exportations. Ce sommet du gaz est le premier du genre. L'idée de tenir pour la première fois un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz a été évoquée lors de la 10e réunion ministérielle du forum, tenue au mois d'avril 2010 à Oran en Algérie. Elle a été entérinée au terme de la 11e session ministérielle tenue le 2 décembre 2010 à Doha. Cette décision a été motivée par la volonté des Etats membres du forum de consacrer un prix équitable du gaz naturel et à contribuer à assurer la stabilité du marché dans un contexte international, marqué par des appréhensions relatives à la volatilité des prix et par la volonté des pays développés de contrôler les sources d'énergie et sécuriser les approvisionnements en gaz naturel. Le sommet sera l'occasion de rappeler les principes relatifs à la pertinence des contrats de gaz à long terme, au besoin de la consécration d'un prix juste du gaz qui tienne compte de son avantage environnemental et son efficacité énergétique en se basant sur l'indexation du prix du gaz sur celui du pétrole, de plaider en faveur de la promotion de la coopération entre les membres du forum et de la consécration d'un dialogue entre producteurs et consommateurs du gaz. Youcef Yousfi : «L'Algérie est pour la création d'un institut de recherches en gaz naturel» Le Conseil ministériel du forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) a adopté dimanche dernier une proposition algérienne concernant la création d'un institut de recherches en gaz naturel, dont le siège sera basé à Alger, a indiqué, hier à Doha (Qatar), le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. L'Algérie présentera au forum un «projet complet» sur ce projet, a déclaré M. Yousfi à la presse à la veille la réunion ministérielle du FPEG. Cet institut aura pour objectif de «fournir aux pays membres des données sur l'industrie gazière et les moyens d'en tirer les meilleurs avantages», a précisé le ministre, tout en ajoutant que «des experts issus des pays membres travailleront dans cette structure». M. Yousfi a, par ailleurs, indiqué que les travaux de la réunion porteront notamment sur «l'examen de la situation des marchés gaziers et la promotion du gaz naturel comme énergie propre». Rappelant la création en 2011 du FPEG, le ministre a estimé que ce forum se veut «un espace de consultation» et d'échange d'informations et d'expériences entre les pays membres. Il a, par ailleurs, rappelé que les pays du forum détenaient les deux tiers des réserves mondiales de gaz naturel, en assuraient 40% de la production et 60% des exportations. Etude du marché international et développement de la production gazière à l'ordre du jour du sommet L'étude de la situation du marché gazier international et ses perspectives et la coordination des efforts des producteurs en vue du développement de l'industrie gazière à l'échelle mondiale s'inscrivent au titre des principaux objectifs arrêtés pour le 1er Sommet du gaz des chefs d'Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), qui se tiendra demain à Doha. Cette rencontre vise à promouvoir l'échange d'expériences et la coopération concernant le développement des technologies de pointe et l'élargissement de leur utilisation, ainsi que la diversification des sources d'approvisionnent à travers la coopération entre les producteurs de cette ressource stratégique, estiment les organisateurs du 1er Sommet du FPEG. Le sommet de Doha traduit la détermination des pays exportateurs à mettre en place des mécanismes et programmes efficients visant à consolider la coopération et l'échange d'informations techniques et à promouvoir l'utilisation du gaz naturel dans de nouveaux secteurs, à l'instar des transports et la liquéfaction, indiquent des sources médiatiques. En outre, ce rendez-vous s'inscrit dans le cadre du dialogue mondial sur l'énergie, ciblant les producteurs et les consommateurs, le gaz naturel constituant la deuxième plus importante source énergétique après le pétrole à 24% de la consommation globale de l'énergie, précise-t-on de même source. La tenue du premier sommet du FPEG est d'autant plus importante qu'il intervient dans un contexte de défis qui se posent à l'industrie gazière dans le monde, notamment la volonté des pays producteurs d'adopter des mécanismes unifiés dans l'indexation des prix du gaz sur ceux du pétrole au niveau des marchés mondiaux à la lumière des investissements gigantesques nécessaires aux infrastructures de production gazière. Le gaz est devenu la source d'énergie «la plus développée» durant les dernières années en tant qu'énergie propre à même de contribuer à la réduction des émissions de gaz et la lutte contre le réchauffement climatique. Pour la production de l'électricité, le gaz garantit un maximum de flexibilité à travers la rapidité et la facilité du stockage et présente bien d'autres avantages économiques. Les participants à la 12e réunion du Conseil ministériel du FPEG, tenue en juin dernier au Caire, ont souligné l'importance d'accords gaziers à long terme et des prix équitables du gaz naturel, alignés sur ceux du pétrole. Les ministres de l'Energie du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) tiennent depuis dimanche dernier une réunion à Doha pour préparer le premier sommet de cette instance, prévu aujourd'hui dans la capitale du Qatar, rappelle-t-on. L'Algérie est représentée à cette réunion par le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. L'idée de tenir pour la première fois un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz a été évoquée lors de la 10e réunion ministérielle du forum, tenue en avril 2010 à Oran (Algérie). Cette réunion avait souligné que l'indexation du prix du gaz sur celui du pétrole constituait en soi un défi, eu égard au rôle important du gaz naturel dans les investissements et les échanges technologiques. La 10e réunion ministérielle du FPEG avait convenu de l'élaboration d'un cadre de développement pour la mise en place d'une stratégie à long terme dans le domaine du gaz. Institué en 2001, le FPEG regroupe l'Algérie, la Bolivie, l'Egypte, la Guinée équatoriale, l'Iran, la Libye, le Nigeria, le Qatar, la Russie, Trinidad-et-Tobago et le Venezuela. Le Kazakhstan, la Norvège et les Pays-Bas ont le statut d'observateurs. Les pays membres du Forum détiennent près de 70% des réserves mondiales de gaz et 42% de la production mondiale. Ce forum a pour objectif d'échanger des informations, d'intensifier le dialogue, d'aider ses membres à mieux exploiter leurs ressources naturelles (gaz) et de suivre les tendances de l'offre et des prix. Par ailleurs, la nature de FPEG diffère de celle de l'organisation des pays exportateurs de pétrole, en ce sens qu'il n'intervient pas dans la détermination des prix ni dans les détails des contrats conclus entre les Etats. Il réalise des études sur les tendances du marché, la fluctuation des prix et les stratégies de coordination entre les Etats producteurs de gaz. Le Qatar abrite le siège permanent du secrétariat général du Forum.