Synthèse Samira Imadalou «Nous souhaitons créer des sociétés mixtes algéro-italiennes pour contribuer à la réalisation des projets inscrits dans l'«important» programme quinquennal 2010-2014», a indiqué hier, pour sa part, le co-président du 6e Forum d'affaires algéro-italien tenu à Alger, Sergio Marini. Et d'ajouter : «L'Italie est consciente des avantages qu'offre le marché algérien.» Les participants à la rencontre d'hier ont globalement abondé dans ce sens, soulignant l'importance des opportunités d'investissements et de partenariat en Algérie. Ils ont, par la même occasion, noté la nécessité de passer du stade des échanges commerciaux à un «partenariat industriel durable». Et ce, de manière à permettre aux entreprises des deux pays de «créer des emplois et de la valeur ajoutée». Un point qu'a tenu à relever l'ambassadeur d'Italie en Algérie, Son Excellence Cantini Giampaolo. Pour le diplomate italien, la conjoncture actuelle que traverse l'Italie, à l'instar des autres pays de la zone euro, n'est pas un obstacle au développement de ces relations. A ce sujet, il dira : «L'économie italienne traverse une phase difficile, mais demeure puissante et fiable, et il faudrait tenir compte des éléments de force de ce pays, deuxième base de l'industrie manufacturière dans la région après l'Allemagne.»Les entreprises italiennes «recèlent un énorme potentiel et une longue expérience dans le secteur de la manufacture, et pourraient transférer leurs technologie et savoir-faire aux PME algériennes», a assuré, par ailleurs, le diplomate. Pour sa part, le directeur général de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), Mohamed Chami, estime que l'Italie demeure un partenaire «important» pour l'Algérie, en dépit de la présence de nouveaux intervenants dans le marché algérien. «Nous pouvons également développer un tissu industriel de la sous-traitance avec les entreprises italiennes pour la fabrication de pièces de rechanges, nécessaires pour le montage de véhicules utilitaires et industriels dans le cadre des projets de partenariats envisagés dans ce secteur», a-t-il noté.Pour rappel, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 12 milliards de dollars en 2010, a indiqué M. Chami, considérant que l'Italie «reste le deuxième partenaire commercial de l'Algérie, malgré la concurrence des entreprises chinoises». Durant les neuf premiers mois de l'année 2011, la balance commerciale «semble être favorable à l'Algérie», puisque les exportations algériennes vers ce pays ont enregistré une hausse de 13% par rapport à la même période de 2011, alors que les exportations italiennes ont augmenté de 12%, a-t-il précisé.