Le 5ème forum d'affaires algéro-italien a appelé mardi à Alger à la mise en place d'un climat propice à l'émergence d'un partenariat "gagnant-gagnant" entre les PME des deux pays. "Si toutes les conditions se réunissaient pour promouvoir la création de sociétés mixtes algéro-italiennes, nos PME (italiennes) peuvent participer à la diversification de l'économie algérienne", a assuré l'ambassadeur d'Italie en Algérie, Cantini Giampaolo. Plus explicite, le diplomate proposera "la mise en place de zones industrielles dédiées à ce genre de partenariat, d'instruments financiers incitatifs et l'application de conditions plus flexibles en termes de répartition de capital entre les PME des deux pays" car, ajoute-t-il, "il ne faut pas traiter de façon égale les partenariats dans les grands projets énergétiques et des travaux publics et ceux entre PME". Cet avis est partagé par le Coprésident du forum et président de la Chambre de Commerce italo-arabe (CCIA), Sergio Marini qui a appelé à "des facilitations réelles" en faveur des IDE (Investissements directs étrangers) en Algérie. Les PMI italiennes ont besoin, selon lui, de "transparence et de rapidité dans le traitement de leurs dossiers d'investissement et de partenariat, deux conditions qui ne sont pas toujours assurées en Algérie", a-t-il estimé en se félicitant tout de même de "l'excellent partenariat" que représente ''ETER Algérie'', une société mixte italo-algérienne de production de porcelaine, créée en 2007 à la suite de la privatisation de l'usine publique ECVE de Guelma. Les entrepreneurs italiens présents au forum, une dizaine, ont tous exprimé leur désir de connaître les opportunités offertes par le marché algérien ainsi que les conditions d'investissement en Algérie. Ces sociétés activent notamment dans l'industrie de l'emboutissage (Akomag), machines pour l'usinage des tôles (Camu), porcelaine (Eter), construction (Monsud), consulting (Name), Ingénierie (Rigel Sistemi, Studio Mallandrino), machines pour l'extrusion du plastic (Tecnomatic), bagagerie (Valigeria Roncato) on encore la culture des plantes d'extérieur (Vivai palandri). Coprésidant la rencontre, le secrétaire général de la Chambre algérienne de Commerce et d'Industrie (CACI).Mohamed Chami s'est réjoui de la qualité des échanges entre les deux pays puisque, explique-t-il, ''90% des exportations italiennes vers l'Algérie ne sont pas des produits finis mais constituent des intrants pour l'industrie algérienne". M.Chami a rassuré les opérateurs italiens quant au climat des affaires en Algérie en les invitant à "contribuer à un réel transfert de technologie et du savoir faire", d'autant que les PME italiennes sont des leaders mondiaux en la matière. Les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Italie, composés essentiellement de gaz et de pétrole algériens et d'équipements industriels italiens, ont atteint les 6 milliards de dollars (Mds usd) durant les neuf premiers mois de 2010, selon la Caci. Affectés par la crise financière et économique mondiale, ces échanges étaient de 8,5 mds usd en 2009 contre 20 mds usd en 2008 dont 16 mds usd d'exportations algériennes. L'Italie est le deuxième client de l'Algérie qui lui vend 40% de son gaz naturel exporté. En dehors du secteur des hydrocarbures, les IDE italiens en Algérie restent insignifiants, selon des opérateurs.