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Nos sélections nationales, toutes catégories confondues, au creux de la vague En dépit des moyens colossaux de la FAF, la pléiade de talentueux joueurs
Les exploits de l'équipe nationale juniors des Yahi et compagnie en 1976, ne sont plus, de nos jours, que de beaux et lointains souvenirs. Nos sélections nationales, toutes catégories confondues, sont aujourd'hui au creux de la vague. Hier, c'était l'élimination précoce des Verts en coupe d'Afrique des nations 2012 organisée conjointement par le Gabon et la Guinée équatoriale, suivie de l'amère sortie en éliminatoires des JO 2012 de Londres. Aujourd'hui, ce sont nos cadets et nos juniors qui essuient des défaites, non seulement synonymes d'élimination, mais humiliantes par leur énorme score. La lourde défaite de nos espoirs devant le Nigéria a été durement ressentie par les supporters algériens qui avaient toujours savouré la suprématie de notre football sur celui de l'Afrique. Aujourd'hui, il est temps de réagir et d'apporter des remèdes urgents et appropriés pour redonner à notre football national son lustre d'antan. Les récentes décisions prises au niveau de la FAF et de la commission technique sont un premier pas sur le chemin de la restructuration de notre football. Pour l'instauration d'un championnat de jeunes footballeurs. Les débandades de nos sélections nationales cadettes et juniors, laminées par les pays voisins les privant ainsi de la participation à la Coupe d'Afrique des nations et de la Coupe du monde, viennent nous rappeler, de façon brutale, qu'on ne peut rien bâtir de solide si les fondations sont inexistantes. L'on a beau avoir de brillantes individualités qui manient l'art du dribble, on ne peut, pour autant, constituer une équipe solide, cohérente et compétitive si celle-ci n'émane pas d'un championnat fort et organisé. Or, que ce soit chez les cadets ou chez les juniors, ce championnat n'existe même pas si ce n'est à l'échelon des ligues, en ce qui concerne les cadets. Les clubs, eux, démunis et sans véritables ressources financières ne s'occupent guère de ces générations montantes, les considérant comme des parents pauvres qui ne peuvent être que sources de dépenses supplémentaires. Livrés à eux-mêmes, ces jeunes n'arrivent à percer que grâce à leur talent individuel, donc inné et qui a besoin d'être ciselé et travaillé pour espérer se hisser au niveau de la compétition continentale. Mais qui s'occupe réellement de ces jeunes ? Qui s'en soucie ? Une véritable politique des jeunes que ce soit à l'échelon des clubs ou des fédérations est inexistante. Il faudrait, par conséquent, réfléchir à instaurer des championnats en bonne et due forme susceptible de créer une émulation parmi ces jeunes et les exhorter à se déployer à fond pour gagner leurs places de titulaires au sein de ces compétitions nationales. C'est uniquement de cette manière qu'on pourrait tirer la quintessence de ces footballeurs susceptibles de nous représenter dignement sur l'échiquier continental et international. Se contenter de les réunir uniquement pour honorer certaines échéances et les abandonner par la suite ne sera toujours que perte de temps. L'amélioration, au sein des équipes nationales, devrait provenir du choix des joueurs, du travail des techniciens mis à la tête de ces sélections, des moyens mis à leur disposition, des soins avec lesquels on entoure ces formations, de la concurrence et de l'émulation. Dans cet esprit, la fin du monopole serait un grand acquis dont il faudrait mesurer l'impact positif sur le parcours des sélections. Le football ne se commande pas d'un seul coup de baguette. Parfois, il a, bien sûr, besoin d'une certaine rupture, de prendre un autre chemin, mais comme toute source d'effort et de surpassement, il aura toujours l'obligation de se remettre en question, de découvrir d'autres espaces, de nouvelles explorations. Avant d'aborder les compétitions régionales ou continentales, les équipes algériennes tiennent aujourd'hui à dégager de nouveaux horizons, à s'assumer à travers de nouvelles prérogatives. Ça ne peut pas être une révolution, mais plutôt une «recomposition» des hommes et des moyens. Une manière de se relancer? Certainement oui, mais surtout sur des terrains qu'elles n'avaient peut-être, pas empruntés auparavant. Au fait, elles devraient avoir leurs propres arguments et leurs convictions personnelles pour pousser leurs acquis au sommet. Elles ne devraient d'ailleurs rien inventer en cela. Elles ne feront, au contraire, que s'y attacher. Parfois, on a l'impression que jamais un terrain ne nous a semblé plus connu et plus proche que celui des sélections, plus étranger et plus familier, plus délicat et plus commun! C'est leur manière, au fond, d'exister. Quelque part, c'est aussi leur raison d'être. Reste à savoir si elles peuvent se transcender, forcer leur nature, ajouter justement une dimension technique à leurs aptitudes tactiques et physiques. N. B.