Après une telle désillusion des U23 en Coupe d'Afrique des nations tenue au Maroc, qualificative aux JO-2012 de Londres, les autres sélections, notamment celle des U20, peuvent-elles se relever ? La réponse est oui. Les sélections nationales bénéficient toujours d'une grande cote d'amour auprès du public algérien, admirateur du beau football. Le soutien des pouvoirs publics et de la FAF est total. Ils sont toujours là aussi bien dans les bons que dans les moments difficiles. Cette présence est le témoignage vibrant et un exemple éloquent pour relancer le football national à l'échelle continentale puis mondiale pour les jeunes catégories Le sport, c'est d'abord cette solidarité, cette sportivité-là pour avancer afin d'atteindre le but recherché. Les Algériens ont les ressources nécessaires pour se relever lors des moments difficiles afin de réaliser l'objectif assigné. Le potentiel de cette sélection est immense. Un matériau de qualité pour reconstruire et bâtir existe. Il faut seulement éviter de refaire les erreurs du passé. Il faut d'abord confier les destinées de cette équipe nationale à des compétences avérées, même si elles sont étrangères comme le font les autres nations africaines. Et les résultats suivront. Une nouvelle génération de joueurs algériens est en train d'arriver aux affaires. Elle a besoin d'être sérieusement encadrée. Mais il faudra assainir le groupe et son environnement pour une meilleure éclosion de ces talents. Le sport, c'est d'abord l'humilité, la solidarité, la volonté, l'intégrité et l'amour du maillot que l'on porte. C'est la règle fondamentale du succès. Les principaux acteurs doivent se réapproprier cette valeur. La relance passe nécessairement par un minimum de consensus sur les orientations des petits Fennecs. Force est de constater que parfois ils n'existent pas. Une fois ces préalables réglés, il faudra donc penser au renouvellement du personnel d'accompagnement, technique surtout, voire du groupe lui-même. Une remise en question n'est pas forcément une mauvaise chose. En vue de constituer donc une équipe nationale pour la prochaine Coupe d'Afrique des moins de 20 ans prévue à domicile en 2013, la Direction nationale technique (DTN) a regroupé une quarantaine de joueurs pour un stage de présélection au Centre national technique de la Fédération algérienne de football (FAF) à Sidi Moussa. Lors de ce stage, la DTN a tenu également une réunion avec les directeurs techniques régionaux pour mettre en application les critères de sélection chez les différentes équipes nationales de jeunes catégories pour dégager une élite qui représentera l'Algérie à cette joute. Pour réussir cette mission, il faut d'abord la confier à un technicien de renom qui a fait ses preuves. L'Algérie et sa fédération de football sont à la recherche d'un technicien étranger pour encadrer les jeunes du cru. Parmi les profils ciblés, celui du Français Jean-Marc Nobilo figure en bonne position. Déçu et désillusionné par l'élimination de la formation de Aït Djoudi des prochains JO-2012 de Londres, le président de la FAF s'est désormais attelé à une tâche plus large et plus absolue : la formation. Sachant que le football national ne forme plus de talents. Il sait aussi que le potentiel est extraordinaire mais il faut, toutefois, un vrai connaisseur pour exploiter cette mine à l'état brut. Le patron de la FAF, Mohamed Raouraoua, pense à enrôler des entraîneurs étrangers pour les catégories de jeunes du football algérien. Car c'est seulement en travaillant sur la base, que l'Algérie pourra produire des talents capables de nous valoir des satisfactions. Mohamed Raouraoua songe à recruter un technicien étranger de haut niveau dans la perspective de restructurer cette sélection. Le président de la FAF semble très intéressé par ce projet afin de donner aux jeunes catégories une touche professionnelle. Le boss de la FAF veut ainsi suivre l'exemple du Rwanda. La Fédération rwandaise de football, rappelons-le, a engagé un technicien de métier à la tête des U17, qui s'apprêtaient à prendre part à la CAN de cette catégorie. La Ferwafa a ainsi fait appel à Richard Tardy, l'ancien adjoint de Robert Nouzaret au Mouloudia d'Alger en 2005. Ce recrutement très judicieux a permis au Rwanda d'atteindre la finale du tournoi de la CAN U17, décrochant par là même une qualification à la Coupe du monde 2011 de cette catégorie qui avait eu lieu au Mexique, et qui était une première pour le Rwanda. Un exemple fort intéressant que le président Raouraoua souhaite suivre. A. B.