Le palais romain Kaoua, situé dans la commune de Oueldja relevant de la daïra d'Ammi Moussa, à 75 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Relizane, est l'objet de l'attention du ministère de la Culture qui vient de le désigner pour une opération de restauration et de protection. Concernant la protection du site, elle consistera, en premier lieu, en la construction d'une clôture pour le mettre à l'abri de tout acte de vandalisme ou de vol des pièces archéologiques qu'il abrite. Le projet de restauration s'inscrit dans le cadre de la politique de protection, de promotion et d'exploitation du patrimoine initiée par le département de Khalida Toumi depuis plus de quatre ans. La direction de la culture de la wilaya de Relizane a annoncé également qu'une consultation pour la désignation du bureau d'études spécialisé, devant être agréé par le ministère de la Culture, qui se chargera de la restauration du palais sera publiée avant la fin de l'année en cours. Ce bureau devra fixer la nature des travaux à entreprendre conformément aux normes techniques et scientifiques devant être observées lors de la restauration d'un monument archéologique qui ne doit en aucun cas dénaturer le cachet originel du bâtiment tant dans le respect de l'architecture que dans le choix des matériaux. Les responsables de la direction de la culture ont, par ailleurs, souligné la nécessité de ne pas perturber les fouilles archéologiques qui seront réalisées dans ce château lors des travaux de restauration. Les responsables de la culture de la wilaya se disent attachés à la réhabilitation de ce site, qui a été classé vestige patrimonial depuis 1901, parce qu'il constitue un repère archéologique inestimable pouvant aider à mieux connaître l'histoire de la zone montagneuse de l'Ouarsenis. Le palais Kaoua a été édifié durant l'ère romaine et s'étend sur une superficie de cinq hectares. Il dispose actuellement de trois tours externes réalisées en pierre, d'un couloir de 30 mètres de long ainsi que des salles d'armes. L'arche surmontant l'entrée principale du château porte encore un écriteau en latin, en plus de bas-reliefs et de sculptures de différentes formes géométriques, dont des étoiles, ainsi que des symboles liturgiques. R. C.