Après les retraites, le Conseil des ministres a tranché, dimanche dernier, sur la nécessité de mettre en place une commission intersectorielle qui aura pour mission d'accélérer la mise en œuvre du programme de développement d'accès à Internet haut et très haut débit. Une commission qui devra apporter les solutions appropriées aux problèmes multiples posés par les utilisations d'Internet en Algérie. Ainsi, rapporte l'APS, le Conseil des ministres a entendu et débattu une communication du ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (TIC), Moussa Benhamadi, sur le développement des accès à l'internet à haut et très haut débit. Sans donner de détails techniques ou autres, le programme en question comporte des mesures visant à «promouvoir les accès à haut débit et très haut débit aux réseaux de télécommunications à travers tout le territoire, généraliser l'utilisation de l'internet et des autres technologies de l'information et de la communication y compris pour l'amélioration du service public, promouvoir la large bande comme moteur additionnel de croissance à la base d'investissements dans le numérique, et créer, ainsi, une dynamique de développement accru des nouvelles technologies de l'information et de la communication». Aussi, rapporte l'APS, le programme proposé par le ministre en charge du dossier devra introduire des «mesures réglementaires appropriées, ainsi que des dispositifs de sécurité des réseaux, d'authenticité des informations, et de protection des données et de la vie privée». Ces mesures seraient à même «d'encourager l'investissement, y compris privé, dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication, ainsi que des dispositions pour accélérer l'usage de ces nouvelles technologies, notamment dans le service public destiné au citoyen». Le programme est ambitieux, mais son application réelle sur le terrain risque de buter sur de nombreuses contraintes. Celles-là mêmes qui retardent l'élargissement de la formule MSAN (la fibre optique pour une prestation de service performante), le lancement de la 3G et autres projets dans le même domaine. L'Algérie reste à la traîne en matière d'utilisation des TIC, avec un taux de pénétration des plus faibles. K. M.