Développer la réflexion sur la connaissance du risque et les outils et instruments modernes de sa gestion, inciter à l'amélioration des pratiques techniques concourant à la protection du patrimoine national, s'approprier une démarche de concertation assurés-assureurs dans le domaine de la prévention et initier un véritable partenariat, tels sont les objectifs assignés au séminaire «Assurances, maîtrise et réduction du risque» organisé, hier, à l'hôtel Riadh (Sidi Fredj).Initiée par le Conseil national des assurances (CNA), cette rencontre a vu la participation de bon nombre d'experts, de professionnels et d'universitaires en la matière qui ont tous mis l'accent sur la nécessité de conjuguer les efforts pour réduire les risques à travers la prévention, ce qui donnera l'occasion de renforcer les capacités des assureurs et permettrait une révision tarifaire non sans effet bénéfique sur leur portefeuille, en plus du développement de la culture du risque. Tous les professionnels se sont accordés à dire que «beaucoup de progrès sont à accomplir au sein de la profession dans le domaine de la prévention et de la gestion des risques, pour la hisser au niveau des standards internationaux».Ce séminaire, le premier d'une série de rencontres projetées par le CNA, a été riche en débats, animés par des experts et chercheurs universitaires algériens, dans le but de promouvoir la prévention et développer la culture de la gestion du risque dans notre pays.Les participants ont attiré l'attention sur la nécessité, pour les experts et les spécialistes, de travailler en collaboration et de ne pas laisser le terrain vide à des intrus dans la profession. C'est en tout cas l'avis de Azzedine Bendia, expert en prévention, directeur général du laboratoire de contrôle et d'expertise et construction (Senco), qui a développé une communication sur «L'aspect réglementaire et normatif pour l'appréciation des risques». Pour cet expert, «l'Etat a consenti d'énormes efforts en termes de réglementation et de normes», qu'il qualifie «de riches et de diversifiées» pour parer aux risques. Seulement, les acteurs qui devront mettre en œuvre cette réglementation travaillent chacun de son côté. Cette situation a fait qu'«un fossé est creusé et profite aux intrus qui sont les causes dans les catastrophes, malgré les moyens mis en place par l'Etat», explique encore M. Bendia, qui ajoute que le but justement de ce séminaire «est de se rapprocher mutuellement et de barrer la route à ces intrus».Pour sa part, le professeur Abdelkrim Chelghoum, de l'Université des sciences et technologies Houari-Boumediène (Usthb), à Bab Ezzouar, a évoqué la nécessaire «évaluation quantifiée des risques majeurs en amont des futurs grands projets inscrits par les pouvoirs publics, ainsi qu'une mise à jour constante du dispositif en vigueur en matière de contrôle et de gestion de ces risques».Tous les participants s'accordent à dire qu'«une révision de la nomenclature algérienne de risques majeurs est aujourd'hui une nécessité pour l'Algérie, afin de maîtriser ces risques et les ramener à un seuil acceptable». B. A.