Le parc hôtelier de la wilaya de Sétif est en expansion. Plusieurs projets sont en cours de réalisation, alors que d'autres viennent d'être réceptionnés portant la capacité à 1 662 lits. La part du privé dans ces réalisations est de plus en plus importante. Elle a sensiblement augmenté ces dernières années. Ils sont, en effet, de plus en plus nombreux les opérateurs privés à se lancer dans ce créneau en donnant la priorité au tourisme d'affaires à travers la construction d'hôtels (3 à 4 étoiles) adaptés aux normes en vigueur. Dans cette région de l'Est à fort potentiel économique où transitent les opérateurs dans le cadre des rencontres d'affaires entre autres, le privé a investi pour 8,3 milliards de dinars. C'est ce qu'a indiqué, lundi dernier, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Smaïl Mimoun lors de sa visite à Sétif dans le cadre du lancement de nouveaux projets et de l'inauguration d'infrastructures hôtelières fraîchement réceptionnées.Pour le ministre en charge du secteur, ce chiffre démontre clairement l'intérêt des entreprises. Privées pour le tourisme dans cette région où les potentialités sont importantes avec, notamment, huit stations thermales.L'intérêt ne parvient pas uniquement des entreprises nationales, mais également des groupes étrangers. C'est le cas du groupe Accor qui lancera, au premier trimestre 2012, le projet de réalisation d'un ensemble hôtelier Ibis/Novotel en plein centre-ville d'une capacité de 240 chambres (120 chambres par hôtel) et de quatre salles de conférences, dont trois de 100 places chacune et une autre de 500 places. D'un coût de 3,7 milliards de dinars, ce projet sera réalisé dans un délai de 30 mois à compter de la date du lancement, c'est-à-dire en octobre 2014. Il devrait créer entre 250 et 300 emplois, et garantir une prestation de service haut de gamme.Parmi les autres projets importants lancés hier, l'on cite les tours «El Aâli». Ces infrastructures de 12 et 13 étages sont, en fait, un projet vieux de plus d'une décennie lancé par la Cnep, avant d'être abandonné et racheté par un promoteur privé, en l'occurrence Prombati du groupe Khenfri Rachid pour 160 milliards de centimes à l'issue d'une opération de vente aux enchères publiques par soumissions cachetées, conduite par la direction des Domaines de la wilaya de Sétif agissant au nom et pour le compte de la Cnep-banque, propriétaire des tours. Erigées au cœur de la ville sur une superficie globale de 16 000 m2, les tours El Aâli, devenues le Sétif-Mall, devaient à l'origine abriter, entre autres, des logements haut standing et un centre d'affaires.Resté à l'état de carcasse depuis l'achèvement des travaux de gros œuvres, cet imposant ensemble immobilier avait été acquis, en 2008, pour 1,6 milliard. Le projet présenté devant le ministre du Tourisme est composé de plusieurs parties, dont un hôtel Mariott, un immeuble de bureaux, un centre commercial et un centre conférences multivillages. L'hôtel Mariott sera, ainsi, le premier du genre à Sétif et le sixième en Algérie après celui de Tlemcen et les quatre autres de Bab Ezzouar, selon le représentant de Mariott en Afrique du Nord.Cet établissement «4 étoiles» de 198 chambres, comprenant notamment des salles de conférences, des salles de fitness et une piscine, devrait être livré au premier semestre 2014, selon les explications fournies au ministre par le bureau d'études en charge du projet.L'ensemble du projet dont le coût prévisionnel est de 4,5 milliards de dinars sera managé par le groupement français d'études et méthodes d'ordonnancement, Gemo et réalisé par le groupe turc Byliac qui a déjà eu à intervenir en Algérie notamment à Oran. Une fois réceptionné, ce projet devrait créer 1500 emplois.Globalement, la wilaya de Sétif compte actuellement 38 projets dans l'hôtellerie dont 21 en cours, 8 achevés, 4 en attente de lancement et 5 à l'arrêt pour différentes raisons. Les autres créneaux sur lesquels les autorités en charge du secteur à Sétif sont le tourisme culturel et thermal dans cette région qui compte 8 sources thermales dont celles de Hammam Soukhna et Guergour. La place aussi est à l'extension de ces zones touristiques avec l'arrivée du privé. S. I.