Photo : Hacène Par Wafia Sifouane Avec la fermeture pour travaux du théâtre d'Alger, le Festival international de théâtre d'Alger (Fita), initié en 2009, s'est vu contraint de se trouver un nouveau domicile pour son édition 2011. Suite à une directive ministérielle, le Fita sera ainsi délocalisé vers la ville de Béjaïa, où il sera hébergé par le théâtre régional Abdelmalek Bouguermouh, et cela du 20 au 30 octobre dernier.Ce déménagement annoncé au début comme temporaire a été accompagné par une rumeur qui disait que le festival serait dorénavant attribué à Béjaïa. Mais ce qui n'était qu'une rumeur a fini par se confirmer à la clôture de l'événement, une novelle qui a enchanté plus d'un. Concernant la programmation de ce festival, le public béjaoui a eu droit à une édition riche en participation arabe avec en prime un spectacle français de la compagnie Passeurs de mémoire ainsi que la Chine avec un spectacle Nô. Pour les habitués et fidèles de ce festival, ils auront vite remarqué que la sélection comprenait non seulement des troupes qui avaient déjà participé au Festival national d'Alger en hors compétition mais aussi aux précedentes éditions du Fita. Un constat qui reflète le manque de volonté ou encore de contacts de la direction artistique, heureusement que les troupes conviées à Béjaïa ont fait l'effort de présenter leurs dernières productions. Pour la section les arts de la parole qui prévoit des spectacles en plein air en compagnie de conteurs, là encore les organisateurs ont fait fort en matière de bricolage, se contentant d'inviter des conteurs devenus au fil des années des habitués du festival. Quant au choix des lieux et des horaires des représentations dites d'art populaire, le public a eu du mal à suivre surtout si l'on compte le nombre important d'annulations durant cette manifestation. Le seul bon point ira à la tenue d'ateliers d'apprentissage qui ont connu un franc succès chez les jeunes amateurs de 4e art. Après cette 4e édition accouchée au forceps et bricolée, le désormais ex-Fita attend de voir des jours meilleurs sous son nouveau toit, et une nouvelle appellation certainement.