Du 25 au 28 octobre prochain, le théâtre traditionnel japonais de "Nô" sera présent au festival international du théâtre de Béjaïa à travers un atelier qu'animeront des hommes de théâtre venus du Japon. L'atelier de quatre jours, sera dirigé au théâtre régional de Béjaïa, par Yukitoshi Hirota, Kan Kudo et Osamu Tamura, selon un communiqué de l'ambassade du Japon à Alger. Il consistera en des exercices de "Shimaï", une partie de danse du "Shité", personnage principal, en costume de "Montsuki" (kimono de cérémonie) sans port de masque ou de vêtements spéciaux mais avec "Shimai-ougi" (éventail) sur le fond de "Jiüta" (chœur). La pièce de Nô choisie pour ces exercices qui sont au nombre de six, s'intitule "Yuya". Souvent utilisée pour l'entraînement des "Shimaï", cette pièce est composée de mouvements et de chants. Le chant du personnage principal "Shité", tantôt en solo tantôt en chœur, est d'une durée variant entre 5 et 15 minutes. A l'issue de l'atelier, les participants montreront devant le public cette partie de danse et de chant du théâtre de "Nô". Le 3ème Festival international du théâtre d'Alger (FITA), exceptionnellement délocalisé à Béjaïa, s'est ouvert jeudi soir au théâtre Abdelmalek-Bouguermouh en présence d'une vingtaine de troupes et compagnies théâtrales, en provenance de quinze pays. La pièce ''Akin I Lebhar'' (au-delà de la mer), une comédie musicale, coproduite en 2010 par le musicien " Bazou " et " Omar Fatmouche " a été présentée à l'ouverture du Festival qui s'étalera sur dix jours et proposera un programme riche et varié, consacré au 4ème art. il faut savoir que le théâtre nô est un des styles traditionnels de théâtre japonais venant d'une conception religieuse et aristocratique de la vie. Le nô allie des chroniques en vers à des pantomimes dansées. Arborant des costumes somptueux et des masques spécifiques (il y a 138 masques différents), les acteurs jouent essentiellement pour les shôguns et les samouraïs. Le théâtre nô est composé de drames lyriques des XIVe et XVe siècles, au jeu dépouillé et codifié. Ces acteurs sont accompagnés par un petit orchestre et un chœur. Leur gestuelle est stylisée autant que la parole qui semble chantée. La gestuelle est entrecoupée par les fameux miiye qu'ont représenté les graveurs d'acteurs japonais. Ce sont des arrêts prolongés dans le temps du geste et de la mimique afin d'en accroître l'intensité.