Photo : S. Zoheir Par Youcef Salami Un nouveau profil du marché de l'électroménager en Algérie, est-ce possible ? C'est une des questions centrales débattues, hier, à l'occasion d'un séminaire international sur l'étiquetage des appareils électroménagers organisé par l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue). Les chargés du secteur de l'énergie veulent des équipements électroménagers moins énergétivores, comme on en trouve dans d'autres pays. Finalité : économiser de l'énergie. Cet objectif, ils souhaitent le réaliser avec la mise à contribution d'un ensemble d'acteurs (associations des consommateurs, secteurs du commerce, de l'industrie), en tirant parti des expériences connues dans certains pays. L'étiquetage est l'une des normes à mettre en place. C'est nécessaire, insistent les animateurs de ce séminaire. L'étiquetage doit figurer, pour un réfrigérateur par exemple, et sur l'emballage et sur le réfrigérateur. Une gamme de normes, européenne, japonaise, a été à ce propos discutée au cours de cette rencontre. Des normes claires, conjuguées à d'autres facteurs, pourraient contribuer à faire émerger un nouveau profil de marché de l'électroménager, ainsi que l'explique Benoit Lebot, du Pnud, présent à cette réunion. Une étude, dont les résultats ont été restitués à la faveur de ce séminaire, fait ressortir une litanie d'incohérences et d'anomalies relatives aux normes constatées sur un certain nombre d'équipements électroménagers en Algérie. L'étude en question a concerné les téléviseurs, les réfrigérateurs et les climatiseurs. Le secteur des ménages représente 34% en consommation d'énergie en Algérie, l'électroménager demeure le premier consommateur d'énergie électrique. Cette tendance, le ministre de l'Energie et des Mines, dans un discours lu en son nom par le secrétaire général du ministère, en a fait état. Il a déclaré : force est de constater, ces dernières années, une «augmentation significative» de la consommation d'électricité, et cela va continuer dans les années à venir compte tenu notamment des perspectives de relance économique et du phénomène d'urbanisation qui devient de «plus en plus important». Le ministre estime qu'il appartient aux acteurs concernés de s'organiser sur le terrain pour «améliorer la qualité» de leurs produits par l'introduction progressive de «l'efficacité énergétique».