Photo : S. Zoheïr Par Youcef Salami Dans un contexte de crise et d'incertitude, comment est-il possible de trouver les ressources qu'il faut pour financer de grands projets, dans la forme anglo-saxonne, «project financing» ? C'est l'une des questions centrales à laquelle les animateurs d'un séminaire international qui sera organisé les 11 et 12 janvier prochains, à Alger, par la chambre de commerce et d'industrie Suisse-Algérie, en collaboration avec le Forum international de la finance, essayeront de trouver des réponses. Seront de cette rencontre des responsables des secteurs de l'énergie, des transports, des ressources en eau, des banques et assurances, entre autres. Des panélistes auront à discuter de modèles de financement de projets, de l'évolution du marché des prêts syndiqués, de la structuration des dossiers de financement, de contrats de pools bancaires, de garanties de financement, de la gestion du risque, du coût et de la rentabilité… L'Algérie est-elle concernée par cette problématique ? A priori, oui, le pays ayant vu ses revenus pétroliers chuter de moitié en 2009. Le pays est en reconstruction ou presque, mettant en chantier un ensemble de projets dans différents domaines (ressources en eau, infrastructures de base…). L'énergie occupe une bonne place dans ce programme d'investissement. Entre autres projets financés, dans la forme, «project financing», le dessalement de l'eau de mer. Les treize unités de dessalement réalisées l'ont été, en s'appuyant sur des banques locales. C'est un processus rodé, aujourd'hui, faisant des émules. Beaucoup de secteurs l'ont d'ailleurs expérimenté et il semble que le «project financing» commence à prendre de l'ampleur. Mais cela n'empêchera pas les opérateurs économiques de réfléchir et d'inclure dans leurs tablettes d'autres formules de financement, à l'exemple du BOT (Built and Operate and Transfert). Les modèles de financement, auxquels se sont essayées les entreprises nationales, de manière générale, seront débattus et enrichis, à la faveur du séminaire cité plus haut, les difficultés rencontrées disséquées. L'Algérie a remboursé par anticipation sa dette extérieure et a limité drastiquement les crédits à l'international. Du point de vue financier, c'est un pays solvable.