Le Front Polisario a réitéré son appel à l'organisation des Nations unies (ONU) en vue d'accélérer le processus de décolonisation du Sahara occidental et de prendre ses responsabilités face au dernier cas de décolonisation qui se pose encore dans le continent africain. Selon ce énième rappel, repris hier par l'agence de presse sahraouie (SPS), l'organisation onusienne est conviée à organiser un référendum d'autodétermination à travers lequel le peuple sahraoui s'exprimerait en toute souveraineté et liberté sur son sort et ce, est-il écrit, conformément à sa charte et aux multiples résolutions adoptées dans ce sens. Une revendication, est-il également rappelé, qui avait fait partie des recommandations du 13e Congrès du Front Polisario qui s'était tenu, il y a quelques jours, dans les territoires libérés de Tifariti (Sahara occidental). Le Front Polisario exhorte l'organisation présidée par Ban Ki-moon de «trouver un mécanisme efficient» en vue de permettre à la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) de protéger les populations civiles sahraouies des exactions et autres violations des droits de l'Homme commises par les forces de sécurité marocaines. De même que pour que celle-ci puisse effectuer ses rapports sur la situation qui prévaut dans les territoires occupés en toute liberté, est-il ajouté. Le Secrétariat national du Polisario a également salué la décision du Congrès américain, laquelle a conditionné la coopération militaire avec le royaume du Maroc par le respect par celui-ci des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis annexés. Pour le Polisario, il s'agit là d'une décision «positive» à même d'accélérer le processus de décolonisation du Sahara occidental et d'appuyer la question du respect des droits de l'Homme. Le Conseil de sécurité de l'ONU est particulièrement interpellé en vue de respecter ses engagements vis-à-vis de ce dossier, est-il également noté. De même que le Front Polisario a appelé à la libération de tous les prisonniers sahraouis détenus dans les prisons marocaines, à leur tête ceux qui ont été incarcérés dans le cadre de «l'intifadha» de Gdeim Izek, et ce, depuis plus de 14 mois. L'actualité sahraouie est, par ailleurs, marquée par l'ajournement du procès de six activistes sahraouis, détenus dans la prison de Sila au Maroc à la suite de leur participation aux manifestations de revendication d'indépendance du territoire du Sahara occidental. M. C.