Les stimulants agissent surtout sur le système nerveux central et le système cardiovasculaire. Ils présentent la particularité psychologique de modifier le self-control, en ce sens que le sujet soumis à leur action surévalue ses possibilités et peut être amené à commettre des actions dangereuses. Il s'agit, principalement, des amphétamines, de la caféine, de la cocaïne, de l'adrénaline et de l'éphédrine ou autres substances apparentées. Ces produits ont des effets tels que l'excitation nerveuse, l'augmentation du débit cardiaque, la contraction des vaisseaux sanguins, l'augmentation de la pression sanguine et du métabolisme ou encore le relâchement des muscles viscéraux et l'ouverture des voies respiratoires, etc. Une liste de produits prohibés est publiée par arrêté de la Communauté française et accessible sur son site internet (ils sont 136 dans la version actuelle de l'arrêté datant de mars 1992). Tous sont interdits, même leurs dérivés ayant les mêmes effets ainsi que les substances qui, transformées dans l'organisme, vont donner ces produits. La testostérone : hormone qui favorise la fabrication des protéines et ayant comme résultat le développement des muscles ; les capacités d'entraînement sont décuplées. La gonadotrophine : elle stimule la production des hormones sexuelles, notamment de la testostérone chez l'homme. L'hormone de croissance : elle favorise le développement de la masse musculaire, fait fondre les graisses et permet une réparation accélérée des tissus après une blessure ; l'érythropoïèse, plus communément appelée l'EPO, stimule la production des globules rouges, ce qui entraîne une meilleure oxygénation du sang et des tissus. Le sportif gagne en puissance, en endurance et récupère plus rapidement. Ces CFU-E donnent alors naissance à des érythroblastes qui, eux-mêmes, engendrent une foule de globules rouges. Au cours de leur passage dans les poumons (petite circulation), ces derniers se chargent en oxygène (O2), ensuite, par la grande circulation, se dirigent vers les différents tissus, les muscles notamment, où l'oxygène sert à la production d'énergie. Plus il y a de globules rouges, plus il y a d'énergie. Le sportif gagne en puissance, en endurance et récupère plus vite. L'EPO disparaît rapidement tandis que les effets durent plusieurs semaines. Le danger, c'est qu'en intensifiant le trafic des globules rouges dans le sang, le nombre de plaquettes peut exploser, ce qui augmente les risques d'embouteillage dans les vaisseaux, bref, d'accidents vasculaires. Si le crash se passe au niveau du cœur ou du cerveau, bonjour les dégâts ! La cocaïne se trouve naturellement dans les feuilles de la plante de coca, très répandue en Amérique latine. Elle est connue depuis des siècles pour ses effets psychostimulants. Elle a été utilisée comme anesthésique local et fait plutôt partie (chimiquement) de la classe des narcotiques, cités ci-dessous. La cocaïne provoque assez vite une dépendance très importante. Elle peut fermer les artères coronaires irriguant le cœur. Elle a causé des problèmes cardiaques graves ou mortels à bien des sportifs. Au-delà du monde du sport, la cocaïne est un des produits majeurs sur le marché de la drogue, la «coke», «sniffée» ou injectée, cause de nombreux ravages parmi les toxicomanes. H. C.