L'arbitrage ne suit pas le niveau du tournoi, et pour rappel, M. Koffi Codjia, l'arbitre du triste Algérie-Egypte, aura payé pour ses erreurs : il a été suspendu par la CAF et n'a donc pas participé à la Coupe du monde sud-africaine. Mais le très contesté «sifflet» béninois n'a été peut-être que le bouc émissaire d'une corporation pas toujours à la hauteur dans cette compétition. Beaucoup d'équipes se sont ainsi vu refuser des buts valables. Le Cameroun a bien encaissé un but inexistant en quart de finale contre l'Egypte en Angola 2010 au premier tour. Les hommes en noir africains n'ont pas rassuré durant la CAN 2010 et beaucoup d'équipes ont payé cash les erreurs des hommes en noir. Oubliée la CAN d'Angola, celle du Gabon a révélé de très bons arbitres à l'image des Algériens Benouza, Haïmoudi et autres. D'ailleurs, l'ancien arbitre international camerounais, Wam Jean Marie, a qualifié d' «excellente», la prestation des arbitres, avant les rencontres des demi-finales de la 28e CAN-2012, qui ont eu lieu mercredi soir. «Personnellement, je suis très content de ce que j'ai vu jusqu'au second tour de cette CAN, comme prestation des arbitres. J'ai été même séduit et émerveillé par la prestation de l'arbitre Gambien du match Maroc-Gabon et de celui du quart de finale Zambie-Soudan», a indiqué Jean Marie Wam qui s'est déplacé du Cameroun pour venir vivre en direct tous les matches de la Can. Pour l'ancien représentant du sifflet camerounais au niveau international, l'arbitrage de la Can 2012 est, dans son ensemble, «bien élaboré, de haut niveau. J'ai constaté qu'on parle de tout sauf de l'arbitrage. Et à chaque fois, quand on n'a pas parlé de l'arbitrage, ça veut dire que tout se passe bien», a expliqué M. Wam, ajoutant que souvent, les gens parle de «l'arbitrage maison pour justifier le coup de pousse donner aux pays organisateurs. Mais, le comportement de l'arbitre du match Maroc-Gabon et même celui du match Gabon-Mali laissent croire que ce prétexte n'a plus cours», a-t-il souligné. Dans ce contexte, Jean Marie Wam affirme que le mérite revient à la CAF qui a fait, cette fois-ci, un bon choix des trios. «Ces arbitres n'ont jusqu'ici cédé à aucune pression. Que ce soit en Guinée Equatoriale ou au Gabon, l'effervescence engagée dans cette compétition n'a pas empêché ces arbitres de jouer un franc jeu, quitte à faire éliminer les pays coorganisateurs et cela sans qu'il y ait grabuge ou plainte contre les arbitres», a conclu l'arbitre international camerounais. Pour cela, l'arbitre sénégalais Badara Diatta a été choisi pour la finale de la 28e édition de la CAN, prévue aujourd'hui à Libreville, au Gabon. Badara Diatta, enseignant de profession, né en août 1969 à Ziguinchor (sud du Sénégal), prend ainsi part à sa 4e phase finale de CAN, après les éditions de 2006, 2008, 2010 et 2012. Il avait sifflé lors de la finale retour de la Coupe de la CAF en décembre dernier et a participé au tournoi de football des jeux Olympiques de 2008 à Pékin, en Chine. L'arbitre sénégalais a déjà officié, en phase de poules de cette CAN, lors du match Ghana-Botswana (1-0), au cours duquel il a donné un carton rouge au capitaine des Black Stars du Ghana, John Mensah, qui avait commis une faute en fauchant un joueur botswanais en position de dernier défenseur. M. Diatta sera assisté du Camerounais Evariste Mékouandé et du Tunisien Béchir Hassani. R. S.