De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
«Celui qui a pris le volant ce matin est un irresponsable. Vu la nature de la route et des chaussées, même les véhicules les plus équipés n'échapperaient pas à un déséquilibre fatal…», commente un citoyen sur les conditions difficiles de déplacement en raison du verglas. Les chaussées étaient glissantes et à haut risque, hier à Constantine. En plus de la neige, le verglas a pénalisé toute mobilité dans la circonscription, au grand bonheur des écoliers qui ont vu leurs cours gelés. Ce qui n'a pas empêché quelques citoyens matinaux à se risquer à un patinage périlleux. Les fonctionnaires les plus pressés ont choisi de rejoindre leurs établissements à pied faute d'un transport qui ne pouvait prendre le risque. Malgré toutes ses précautions, les premières heures s'annoncèrent douloureuses et dangereuses pour quelques personnes. En effet, les éléments de la Protection civile sont intervenus 17 fois au chef-lieu où ils ont assisté des piétons ayant subi de multiples fractures suite à des chutes. Du côté du centre hospitalier Ben Badis, on déplore 27 admissions pour fractures. La même matinée, la Protection civile a également apporté son secours à un bus ayant dérapé sur la périlleuse descente d'El Menia. La circulation des personnes et des véhicules, qui ne s'est accentuée qu'en fin de matinée, après le dégel progressif, était quasi impossible du côté de Zouaghi, où des bus ont été bloqués, Djebel Ouahch et l'hôpital. A la sortie de Aïn El Bey, à Guettar El Aïch, la circulation était très difficile, ce qui a contraint les brigades de la route à lancer des mises en garde à l'adresse des automobilistes les incitant à être prudents, au cas où le déplacement s'avérerait primordial. Même situation pour la liaison Constantine - Aïn M'lila. Au centre-ville, les commerçants les plus actifs ont arrosé devant leurs devantures. Ce n'est qu'en début d'après-midi que le verglas disparaîtra.