A chaque fois qu'une sélection nationale féminine, dans un sport collectif donné, s'illustre sur le plan international, on reparle de la place accordée à ces sections par les clubs algériens. C'est la même chose avec le volley-ball qui vient d'arracher, pour la seconde fois consécutive, une qualification pour les Jeux Olympiques. Le groupe algérien a remporté, il y a une dizaine de jours, le tournoi africain éliminatoire pour les JO qui a eu lieu à Blida. A ce propos, le président de la Fédération algérienne de volley-ball (FAVB), Mustapha Lemouchi, a déclaré, à l'issue de ce tournoi, que «le résultat de l'équipe nationale est le fruit d'un long processus». Il a même indiqué qu'il était optimiste quant à la suite du parcours du volley-ball féminin algérien. «Je suis confiant quant à l'avenir de cette équipe nationale pour deux raisons : La première est relative à l'âge de la composante actuelle de l'équipe nationale : La joueuse la plus âgée n'a que 27 ans. La seconde est que nous disposons d'une sélection nationale cadette dotée d'un bon niveau technique. De cette sélection cadette nous pouvons d'ores et déjà extraire trois ou quatre joueuses pour renforcer l'équipe fanion. D'ailleurs, c'est le vœu du sélectionneur polonais Georges Strumilo. Le cocktail des jeunes et anciennes joueuses, va nous valoir beaucoup de satisfactions à l'avenir, en particulier une autre qualification aux jeux olympiques, ceux de 2016», a-t-il déclaré à l'APS. En tout cas, si au niveau de la sélection, les objectifs sont généralement atteints, il en est tout autre au niveau des clubs. En regardant de plus près la composante de la sélection, on se rend compte que celle-ci est composée de joueuses issues des mêmes clubs depuis un long moment maintenant. Et ce sont souvent des clubs qui n'ont que des sections de volley-ball. On peut citer, à ce titre, les équipes de Béjaia, le NCB, MBB ou bien l'ASWB, ou bien celles de Chlef, Nedjmet ou Ghaliet Chlef. Il y a bien évidemment aussi le GS Pétrolier, l'ancien MC Alger, le club de la Sonatrach. Des équipes qui s'acquittent de leurs tâches comme il se doit, même si l'attention et les moyens font quelquefois défaut, comparativement au football par exemple qui bénéficie de tous les égards sans que les résultats suivent. Ainsi, le championnat algérien de la saison passée, était composé de dix clubs : Il s'agit de trois clubs de Bejaia, le NCB, MBB et l'ASWB, les deux de Chlef, Nedjmet ou Ghaliet Chlef, le GSP, le Widad Athletic Tlemcen (WAT), l'Etoile sportive sétifienne (ESS), l'Union sportive Madinat Blida (USMB) et Jeunesse Sportive Azazga (JSA). Donc, hormis le WAT, aucun club connu, parmi ceux évoluant en Ligue 1 ou 2 de football, n'a de section de volley-ball qui joue dans le championnat. Pour dire que ceux- là n'accordent aucune considération aux autres sports, encore moins aux sections féminines. Si certains se sont complètement éclipsés même s'ils étaient très performants par le passé, tels que le NA Hussein Dey, qui, à un certain moment, a dominé le championnat national «Messieurs» de volley-ball, d'autres, par contre, se battent pour continuer à vivre mais sans grand espoir. On s'en souvient, la saison passée, la section handball de la JS Kabylie, a perdu pas moins de trois rencontres par forfait parce qu'elle ne s'est pas déplacée le jour du match. Une absence due au manque de moyens. Pourtant, sa section football est parmi les plus riches du championnat. Pour dire que, généralement, les clubs les plus nantis en Algérie n'accordent aucune importance aux autres sports. Le volley-ball algérien, féminin s'entend, fait de son mieux, tout seul, pour s'en sortir. A. A.