La Fédération algérienne de volley-ball a su que, dorénavant, elle peut compter sur cette équipe algérienne qui est en train d'avancer à petits pas. En tout cas, pour ne pas rester dans le volleyball, il est utile de signaler que, durant les jeux sportifs africains 2011 qui ont eu lieu l'été dernier à Maputo, la seule équipe de sport collectif ayant remporté une médaille d'or est celle du handball féminin (au moment où la sélection nationale espoirs masculine de volley-ball et celle du football ont été éliminées au premier tour du tournoi face à de faibles adversaires). L'équipe nationale nous séparait. Désormais, cette sélection féminine a réussi, en l'espace d'un tournoi, à réunir tous les fans de la balle au filet autour d'elle. Et nous en sommes convaincus, nous l'aimerons encore lorsque celle- ci se produira à Londres au sein des grands. Pour longtemps. ? Oui ! Pour la simple raison que, de toutes les équipes nationales que nous avions connues, celle-ci avec sa double qualification aux Jeux olympiques, est sans doute celle qui nous a le plus procuré de joie. Parce qu'elle est sincère, parce qu'elle est vraie et parce qu'en trois rencontres, elle n'a jamais triché. De la sueur, des rires et des larmes pour celle que nous considérons comme la meilleure équipe du tournoi. Pas par fanatisme, mais pour des raisons et des critères très objectifs déjà énoncés, analysés, loués. Cette équipe, formée d'un amalgame d'éléments jeunes et anciens a réussi le tournoi —presque— parfait, elle monte très haut, de plus en plus haut. Et les Algériens, avec.ces belles images de liesse après la victoire, de larmes de qualification à Londres, sont très fiers de ces jeunes et belles dames, modestes et fières du maillot qu'elles portent. Ils n'ont cessé de donner de la voix pour encourages ces filles. Ils étaient nombreux à venir de partout par ces temps de froid et de pluies pour les encourager. La rage de vaincre et l'espoir de gagner qu'elles ont laissé exploser au visage d'une formation kenyane battue facilement, a fait défaut à leurs adversaires. Il faut bien le dire aussi, les sélections de handball et de volley-ball sont des équipes qui, de l'avis de plus d'un connaisseur, peuvent mieux faire, pour peu que les autorités compétentes se décident à leur donner beaucoup plus de moyens. On se souvient, à ce propos, que quelques-unes de ces volleyeuses ont même raté une année d'études, en préparant ce rendez-vous continental, à cause d'un laisser-aller qui a fait que les responsables de leur fédération n'ont pas agi à temps pour leur permettre de repasser leurs examens. En dernier lieu, il faut dire que le sport féminin a continué, durant cette année 2012, à émettre des signes d'aptitude à monter sur le piédestal du succès pour peu que nos responsables daignent les mettre sur le même pied que la catégorie masculine. Beaucoup de choses peuvent être faites dans ce sens, notamment dans les établissements scolaires et universitaires où il y a un véritable potentiel en la matière. Combien de disciplines sportives féminines ont disparu ces dernières années ? Dans la capitale, à titre d'exemple, il n'y avait pas un quartier qui n'avait pas son équipe féminine de handball ou de volley-ball. Il ne reste plus rien… ou si peu. Espérons que 2012 sera l'année durant laquelle les sportives auront droit de cité lorsqu'il sera question d'établir les programmes ou stratégies du sport national ou quand on s'apprêtera à répartir les budgets. H.C.