«Sans tarif référentiel de l'électricité issue du soleil et du vent, l'investissement dans le photovoltaïque et le solaire thermique n'est pas près de se développer.» C'est l'avis de Mme Marzouk Nachida, directrice générale de l'Unité de développement des équipements solaires (Udes), sis à Bou Ismail (wilaya d'Alger). Cette dernière, qui intervenait lors d'un séminaire sur le thème des énergies renouvelables et systèmes agro-météorologiques, organisé hier à l'Institut national de la vulgarisation agricole, a également soutenu que : «Tant que le cadre législatif régissant la production électrique à partir du vent et du soleil ne sera pas mis en place convenablement, cela va continuer à freiner les investisseurs intéressés par ce domaine.» Toujours sur le même sujet, la directrice estime qu'«il serait grand temps que la question du prix référentiel soit enfin réglée pour augmenter l'offre en énergie électrique. Ce qui est toutefois attendu, car la demande nationale en énergie électrique ne cesse d'augmenter et parfois même de connaître des pics de consommation, surtout en été». Elle a aussi rappelé que «l'offre en la matière peut augmenter dans la mesure où la technologie qui permet de produire de l'électricité à partir du vent et du soleil est facile à installer et les matériaux utilisés de plus en plus disponibles sur le marché national». C'est, en tout cas, vrai pour les panneaux photovoltaïques puisque la société Alsolar les fabrique. Cette unité de production implantée dans la zone industrielle de Chetouane (wilaya de Tlemcen) a été présentée par son manager général, Mohamed Khalifa, lors du séminaire. Selon ce dernier, Alsolar est entrée en production au début 2011. Elle produit des panneaux photovoltaïques destinés aux différentes utilisations de la vie pratique comme l'éclairage, les kits de chauffe-eau solaires et les pompes à eau. Cette usine a été réalisée dans le cadre d'un partenariat national privé entre Alsolar (société espagnole) et Algerian photovoltaic company (Alpv), spécialisée dans l'encapsulation des panneaux solaires. Le manager général a par ailleurs tenu à rappeler que le partenariat a pu se conclure suite à l'échec du projet de conversion de l'unité Enie (Entreprise nationale des industries électroniques) de Sidi Bel Abbès en une usine de fabrication de modules photovoltaïques. Pour ce qui concerne la production de Alsolar, elle est, selon Khalifa, de 12 mW actuellement pour une capacité optimale de 60 mW. Z. A.